
GASTON BRUNEL, maire de juin 1924 à mai
1945

MAI 1925 :
Le nouveau C.M. se réunit :
BRUNEL Gaston,
GARCON Paul qui deviendra
maire de 1945 à 1960,
HOUDANT Fernand, père de Jacky,
adjoint.
VIGREUX Julien, père de Mariette Lefort,
la gérante de la « Ruche »,
DHAILLE Georges, père de « t’chiot D’hailles »
l’ancien « foncier » au ballon au poing avec Robert Briaux,
JACOB Georges, le marchand des 4 saisons dit « labaisse » cf
vieux commerces,
HUZIEUX Jules de la famille des Déportés,
MARCONVILLE surnommée « la jolie »,
TONNEAU
Louis,
GEOFFROY Jules, hortillon,
RICHOMME Auguste, boulanger en bas de la rue moyenne,
SAGEZ Roger, secrétaire de mairie,
RENARD Georges,
DINGREVILLE Pierre, chef de la musique,
BINET Léon, grand père de Jacky. Il habitait rue Henri Barbusse, « au pigeonnier »
une maison occupée aujourd’hui par les « Brousse »,
BARRE Maurice,
BERNARD Gaston, le père de Kléber, ancien transporteur de l’économat SNCF de la rue Dejean
Amiens,
LENDELLE Gaston.
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20 mars 1925
et 24 juillet 1930 :
cf
Champ de tir :
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25 JUILLET 1925
Cimetière : un arrêté interdit l'entrée du cimetière aux chasseurs !
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1er OCTOBRE 1928 :
La rue du PONCHET devient la rue MARIUS PETIT, ancien instituteur émérite, familièrement appelé « ech’crane »
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4 JUILLET 1929
Les rues du Moulin, du chalet, du Fond de rue, s’appelleront désormais rue Victor Mauduit.
N.B. « ech’fond d’rue d’l’enfer comme on l’appelait. Pourquoi ? :
était-ce un lieu mal famé ?
Y
avait-il une
citerne pour incendie ?
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27 DECEMBRE 1929 :
Décès de M. l’abbé
TRIMBALLET curé de Camon de 1922 à 1929.
Son remplacement par Jules
LENOBLE 1930 – 1937.
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22 JANVIER 1930 :
- La rue des fossés s’appellera désormais rue du Chevalier de La Barre, « victime en 1747 de la toute puissance despotique de l’église ! »
- Le bâtiment de l’église est gravement menacé par l’absence de réparations.
Le Conseil met en demeure
« tous ceux qui, à titre de fidèles ou de ministre du culte ont la disposition de l’édifice pour la pratique de leur religion, de remédier à cet état de choses dans un délai de six mois, en réunissant par voie de souscription ou autres les sommes nécessaires aux réparations »

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20 OCTOBRE 1930
La rue Verte devient la rue Charles FLET, ancien directeur de l’école de CAMON de 1903 à 1908.
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27 MAI 1932
Le Conseil accepte la construction du bureau de poste, rue Victor Mauduit. 71 000 francs.
cf ptt.
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De 1932 à 1954 : l’abbé COL sera vicaire de
la paroisse.
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Le 22 décembre 1933
Monsieur le Maire expose au Conseil que la Commune doit acquérir le terrain sur lequel sera creusé
le puits propre à alimenter la Commune en eau potable.

cf château d'eau.
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9 février 1934
cf Pompes funèbres,
cahier des charges.

130 francs pour un enterrement de 1ère classe, corbillard avec tenture, caparaçon et aigrette,
100 francs pour une 2ème classe, tenture et écharpe pour le cheval.
75 francs pour une troisième classe, corbillard.
« le corbillard était remisé au coude que dessine la rue
Victor Mauduit sur le terre-plein.
En 1944, tout le secteur fut pulvérisé par un chapelet de bombes. » rappelle Pierre Beauvais
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19 MAI 1935
Nouveau Conseil Municipal :
BRUNEL Gaston, CAUMARTIN Roger, (agriculteur) BOURGUIGNON Albert, BRIAUX Robert VIGREUX Julien, PICARD Marceau, CORNET Emile (maraîcher) THIERRY Alfred, (rue Henri Barbusse) VAQUETTE Louis, (père de Hubert) DELACROIX Antony, DEVERITE Charles, HOUDANT Fernand, DUMOULIN Georges, (tenancier du « Au Bon Coin » avant Mme Vivot. DEVAUCHELLE Marceau, (père de Sylve) HUBERT Fernand, HUZIEUX Armand.
Gaston Brunel, réélu.
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9 JUILLET 1935
Le Conseil à l'unanimité
- donne son adhésion à la manifestation antifasciste organisée le 14 juillet 35.
- vote l'installation du téléphone à la Mairie.
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28 AOUT 1935
Le Conseil accorde aux chômeurs l'autorisation de pêcher gratuitement tous les jours de la semaine.

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28 NOVEMBRE 1935
Un budget de 1500 francs est voté pour l'achat d'une
machine à écrire pour les bureaux de la mairie.
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18 AVRIL 1936
La rue du Plan devient la rue Henri BARBUSSE, « l'apôtre de la paix » 1973 - 1935.
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23 MAI 1936
Le goudron servant à enduire les chemins prend feu dans la chaudière à ébullition.
Commencement d’incendie et dégâts aux façades des maisons sis N° 6, (M. Dingreville), 8 (M. Dubois) et 10 (M. Herbet)
de la rue de la vallée, aujourd'hui appelée rue Roger Salengro.
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8 SEPTEMBRE 1936.
Les employés municipaux sont nommés par arrêtés du maire.
Ils doivent résider à CAMON.
En aucun cas ils ne pourront être inquiétés pour leurs opinions politiques ou religieuses.
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15 SEPTEMBRE 1936
M. PETRE Emile
est promu garde-champêtre. Il remplace MADUREL Maxime, démissionnaire.
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14 DECEMBRE 1936
Remplacement de
l'éclairage public. L'éclairage électrique remplace l'éclairage
au gaz.
26 lanternes sur 30.
170 francs par lanterne remplacée.
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Janvier
1937 :
L'U.S. CAMON FOOTBALL que vient de créer René DOURLENS se trouve confronté à un terrain trop petit.
Gaston Brunel offre aux joueurs, l'usage de l'un de ses terrains, face au cimetière.
cf
FOOTBALL
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9 MARS 1937
Demandes du presbytère :
Éclairage place de l’église ? : réponse :
il faut attendre, faute de crédit.
Eclairage du calvaire de la rue Emile Debrie :
réponse :
"Le Maire
doit obtenir de l’agent voyer (la D.D.E. d’aujourd’hui) tous les renseignements nécessaires pour solutionner cette question."

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7 JUILLET 1937
La rue de la vallée devient rue Roger Salengro.
La rue de la Terrière
prend le nom de rue Jules Guesdes (1845 – 1922)
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8 NOVEMBRE 1937
Secours en charbon aux chômeurs :mensuellement 50 kg de boulets
en novembre, décembre, janvier et février 38.
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16 JUIN 1937:
Grève des boulangers :
M. MASSE négociant en vin, au volant d'une camionnette automobile se rend dans le Pas de Calais pour acheter et ramener du pain.
M. PROT, maire de LONGUEAU remercie MM Robert BRIAUX, Nestor DEVAUCHELLE (gérant de l’UNION) pour leur concours bénévole en cette circonstance.
La rue du Tour de ville
est baptisée "rue Paul Vaillant Couturier".
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13 MARS 1938
Intronisation de L'abbé Pierre
MUSEUX cf
museux

26 JUIN 1938
Procession de la Fête Dieu, dans le jardin du « Couvent » rue Charles Flet.


le
couvent.
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22 NOVEMBRE 1939
Le conseil reconnaît que dans les circonstances actuelles (il s’agit des accords germano-russes), il n'est plus admissible que certaines rues de la Commune portent encore des noms de militants du parti communiste.
Il décide en conséquence de redonner aux rues Raymond LEFEBVRE, et VAILLANT COUTURIER les noms qu'elles portaient précédemment soit respectivement rue Moyenne et rue du Tour de Ville. Cette délibération a été votée par 9 voix contre 5.
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mai 1940 :
la
guerre 39-45
Les Français font sauter les
ponts.
Outre les malheureux poilus tués sur le front, (dont Pierre et Paul BRUNEL, deux de ses enfants) nombreux seront les
civils déportés dans les camps allemands. Ils y endureront les pires souffrances. .. bien souvent jusqu’à la mort.
cf les résistants
23 DECEMBRE 1940
Conformément au désir exprimé par M. Le Préfet dans sa lettre du 9 novembre 1940, le Conseil voulant effacer toutes traces de l'influence de la III ème internationale décide de redonner aux rues Henri Barbusse et Karl Marx les noms qu'elles portaient auparavant c'est à dire rue du Plan et rue de l'Egumont.
13 NOVEMBRE 1941
Le Conseil vote la somme de 250 francs pour l’achat du buste du Maréchal Pétain, chef de l’Etat français.
15 DECEMBRE 1941
Liste du mobilier de l'église
classé par les Monuments Historiques
cf
EGLISE.
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4 AVRIL
et JUIN 1942 : LA TOURBE.
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17 SEPTEMBRE 1942
Le conseil vote un crédit de 340 francs pour l'entretien de toutes les tombes de guerre :

14 tombes françaises,
24 (18 + 6) britanniques, 2 allemandes.
¤
1942 - 1943 - 1944
Le
système « D » fonctionne à plein régime. Tant bien que mal, la vie s’organise.
C’est le rationnement sur tous les produits : alimentation, vêtements, chaussures, tabac…

Le « marché noir » bat son plein.
Les « non fumeurs » échangent leur ration de tabac contre du beurre, de la farine.
Quelques uns cultivent le tabac , le font sécher dans leur grenier, à l’aide d’un couteau ou même parfois à l’aide d’une machine « savante » le hache finement avant de le fumer !
On se procure un peu de blé chez les cultivateurs. On le moud dans le moulin à café, et le dimanche, on se fait un petit pain « blanc »
On grille de l’orge pour rallonger le café,
On mange des rutabagas, des topinambours

La nuit le bruit des
bottes allemandes..
Caché au fond des maisons, le poste de TSF nous donne les informations :
« Ici Londres, les Français parlent aux Français. »
L’espoir renaît, on suit sur des cartes punaisées au mur la progression des troupes alliées.
L’espoir grandit de jour en jour.
11 JUIN 1944.
Le 11 juin 1944, Gaston BRUNEL
à la suite de l'évacuation de la commune ordonnée le 20 mars 1944, décide le transfert de la Mairie au Petit Camon dans le café restaurant tenu par Madame COX,
originaire de Normandie mariée à un Britannique.
"Il y a lieu, de ce fait, de fixer le prix de la location due, pour l'occupation de deux pièces au premier étage, dont la grande salle du restaurant, d'un garage, et d'une partie du grenier à savoir 350 francs par mois, frais d'éclairage inclus. Le point de départ de la location est fixée au 1er avril 1944.

La maison fut ensuite vendue à Francis HUGLO.

En 1968 acquise par Jean MOLON cultivateur, fabricant de miel.
1944 La Résistance s’installe.
M.BRUNEL, maire est mis en joue par
l'armée allemande : il doit dénoncer les résistants.
Il refuse et Dieu merci a
la vie sauve :
parce que
ancien combattant, il fut blessé lors de la guerre 14-18.
Chaque jour, il doit envoyer 5 ou 6 hommes monter la garde de nuit sur la voie ferrée (de la Canardière à Daours).
Sur un distance de 1km, ils doivent éviter tout attentat des maquisards.
Les horaires : 22 h 00- 1 h 00 ; 1 h 00- 4 h 00 ; 4 h 00- 7h 00
Par leurs rondes, les Allemands s’assurent que tout le monde est en poste.
En cas d’incidents, des représailles sont inévitables.
Ces hommes de 17 à 60 ans sont choisis selon l’ordre alphabétique de leur nom.
"Il se trouvait que certains soirs, toutes les personnes désignées portaient le même nom de famille"
! déclare Pierre Beauvais.
1944 :
Les Allemands sont de plus en plus nerveux
et le 15 mars 1944,
21 heures, l’alerte est donnée.
Les avions alliés survolent notre région. Le hululement des sirènes fait frémir.
Les avions anglais lâchent des fusées éclairantes suspendues à des parachutes...
On descend dans les caves , dans les souterrains de la rue de l’Egumont (l’actuelle rue Karl Marx)
D’autres creusent des tranchées dans leur jardin.

23 OCTOBRE 1944
Le Maire souhaite la bienvenue aux conseillers qui avaient été "destitués" en février 1940 pour leurs opinions politiques.
Il sollicite les dommages de guerre pour la réparation de l'église endommagée par la chute des bombes, conséquence des bombardements des 15 et 16 mars 19
17 MAI 1945
Gaston BRUNEL éprouvé notamment par la perte de deux enfants à la guerre,
ne se représente pas aux élections de 1945 et ,
¤
un nouveau conseil municipal :
GARCON Paul, MEPUIS Adolphe, GAUVIN Sophie, CAUMARTIN Roger, SACHY Annoncia, BERNARD Gaston, THIERRY Alfred, LENOËL Georges, JOVELIN Lucien, DURNER Léon, PONTHIEU Raymond, MOREL Léandre, BOURGUIGNON Blanche, BALESDENT Raymond, CAPRON Gilbert.
Paul GARCON est élu maire par 9 voix contre 6 à Georges LENOEL.
et Gaston BERNARD opposé à Lucien JOVELIN, devient 1er adjoint.
¤
14 octobre
1948.
Une délégation de l'Amicale
des Anciens Elèves présente au service
de ré inhumation des fils BRUNEL Pierre et Paul, morts au Champ
d'honneur.
La délégation est composée de ANGOT,
GRARE, PONTHIEU R, LOTTIN, MORDACQUE, DESPRES, JACOB, VANTHIER.
¤
4
OCTOBRE 1984,
CAMON
CELEBRE LES 100 ANS DE GASTON BRUNEL.
cf page "les centenaires de Camon"

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A noter
:
2002 : RESIDENCE GASTON BRUNEL.
Lors de l'inauguration M. Jean BRUNEL, le fils, son épouse et Michel PONTHIEU


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