DIAPORAMA

 

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1946, Paul Garçon maire

On reconstruit le

Pont de la Planchette.

aussi appelé ch'Pont d'Arthur 

(Arthur Grare, maire 1912-1918 qui habitait la maison tout à côté)

ou ch'pont de l'hirondelle

du nom du café de l'hirondelle :

 

 

...ou ch'pont de l'hirondelle (du nom du bistrot appelé précisément "l'hirondelle", en haut à gauche sur la carte.

Il était aussi appelé ch'pont bleu). 

 

le pont qui fut détruit pendant les hostilités n'offrait qu'une largeur de 2m90. Le mettre à deux voies occasionnerait un supplément de dépenses de 360 000 Francs à la charge de la Commune. 

Le Conseil, en conséquence décide la reconstruction de ce pont tel qu'il était d'autant que le pont de Camon, dit du Pré Porus,  situé à 400 mètres de celui-ci a été reconstruit à simple voie.

 

 

  9 octobre 1947, Paul Garçon maire.

                    Reconstruction du pont de de la Somme en direction de Longueau.

Revenant sur sa délibération du 4 mars 1946, le C.M. après étude de la question, estime ne pas pouvoir participer à la reconstruction du pont dit « du marais ».

Il faut rappeler que le Conseil avait décidé de prendre à sa charge son élargissement  à double voies charretières.

Les frais occasionnés par cet élargissement était trop lourds pour une mise à deux voies. 

 

 

 

 

 

    LE PONT DU PRE PORUS. aussi appelé "pont de la borne"

 

Henri IV, (1589- 1610) lors du siège d'Amiens, pour traverser la Somme établit un pont de bateaux.

Avant la construction du pont, le passage de la Somme se faisait par un bac.

C'était une dépendance de la Seigneurie et le Chapitre de la Cathédrale d'Amiens affermait le

"bastel à passer l'eau et  les marécages."

C'est ce que nous apprend Jean-François Darras qui, signant en 1833, en qualité de témoin, se dit

 "batelier-passager du bac de Camon".

 

 

 

"Une gravure accompagne ce texte, elle représente un bateau genre "bateau d'hortillon" où se tiennent une demi-douzaine de personnes.

Le passeur appuie sur la perche à l'arrière et, à l'avant, se campe fièrement un passager en habit et haut de forme appuyé sur sa canne. D'autre personnes attendent sur la rive le retour du passeur.

Avouez cher lecteur que nous avons perdu en pittoresque ce que nous avons gagné en confort", ajoute Paule ROY dans sa chronique.

Ci-dessous gros plan sur la Borne de Camon qui a donné son nom au pont.

(Une colonne de marbre jaspé de 230 cm sur 30 d'un ancien temple romain qui avait existé près de la "borne" là où l'on passait la Somme dans un bac avant la construction du pont.)

 Elle marquait la limite de la banlieue d'Amiens.  

 

la borne de Camon 1834

 

         Féodalité.

La chasse aux cygnes

 

1845 le 15 février, M. Damenez-Gribeauval Pierre, maire. (1839 - 1846)

            Pont de la Borne :

M. le Maire appelle l’attention du Conseil  sur une sujet très important  qui intéresse non seulement la commune de Camon mais aussi la ville d’Amiens et autres communes environnantes.

Depuis nombre d’années, dit-il, nos administrés, ainsi que beaucoup de voyageurs et notamment les pauvres ouvriers de la campagne obligés de quitter leur domicile pour gagner leur pain quotidien, demandent à hauts cris qu’il soit établi une communication plus facile et moins dangereuse sur le canal de la somme, à l’endroit connu sous le nom de "bac de Camon", l'un des passages les plus fréquentés de notre département.

Ils réclament la substitution d’un pont au bac actuel.

Beaucoup de bestiaux, pour éviter un long détour sont conduits par cet endroit.

Il  peut en résulter de graves accidents soit en les faisant entrer dans le bateau,  soit en les faisant sortir, voire même pendant la traversée.

Monsieur le Maire invite donc le Conseil à prendre sur ce sujet les mesures nécessaires.

Il souhaite solliciter l’adhésion de Monsieur le Préfet sur le projet.

Le Conseil saisit avec empressement la réclamation faite par Monsieur le Maire.

Il estime que le pont serait  le moyen le plus prompt, le plus avantageux, le plus utile et en même temps le pour sûr pour communiquer avec Amiens.

200 individus traversent le bac le matin et le soir.

Un grand nombre avec des bêtes de charge,

     soit pour porter du lait et d’autres denrées en ville,

    soit enfin pour se rendre dans les différents ateliers où ils sont employés.

Pour éviter une perte de temps et un surcroît de fatigue  ils préfèrent payer tous les jours une contribution de 5 cm,  contribution qui s’élève à une quarantaine de francs par an.

 Combien d’autres encore se déplacent plusieurs fois la semaine en empruntant cette voie !

L’augmentation des rapports qui existent aujourd’hui avec ceux  établis il y a 30 ans environ, le prouve. 

Camon ne jouirait pas seul de l’avantage de ce pont sur la Somme.

La Motte Brebière, Glisy, Blangy et Rivery en profiteraient également ainsi que tous ceux qui ont besoin de fréquenter ce village, c’est en outre le seul chemin vicinal direct entre Camon, La Neuville et Cagny.

Le Conseil prie M. le Préfet de bien vouloir accueillir favorablement la présente délibération. Il  ne craint pas d’affirmer qu’il est l’organe de tous les habitants de cette commune sans aucune exception, et que l’adoption de ce projet ne trouvera point d’opposants.

 

19 janvier 1846, Damenez-Gribeauval Maire

 

Construction du pont de chemin de fer :

Monsieur le maire fait connaître à l’assemblée qu’un employé de chemin de fer s’est présenté à la mairie il y a quelques jours envoyé par Monsieur l’ingénieur pour nous faire des offres concernant la partie de terrain qui a été prise à la commune de Camon pour la construction du pont fait sur le fossé appelé l’eau des Prévost, y compris 20 petits arbres abattus qui se trouvaient plantés sur cette parcelle de terrain.

Un terrain de 8 ares 37 centiares. pour la somme de 438,50 F

Le conseil est d’accord attendu que le terrain dont il s’agit n’étant maintenant qu’une langue de terre étroite.

 

 

            1846, 5 septembre. 

Financement du pont de la Borne.  

            Le Conseil décide  qu'il sera effectué de la manière suivante :

               1° une somme de 5000 francs à prendre sur les fonds placés à la caisse de service,

             2° 150 lots d’arbres parvenus à leur état de maturité à prendre sur les contours des marais communaux. 27 francs par lot, ce qui donne 4050 francs

             3° 30 ares environ de bonne terre pour l’hortillonnage situé au "pré aux chevaux" : 3000 f

             4° 25 ares au marais d’Hécquet aliénés en 1824 à l’occasion de la construction du  bas côté de l’église en 1836 :  1500 f.

 

 

            5° Enfin, une autre partie de terrain tourbeux sera prise le long du marais d’ Hécquet. Elle fera suite au  N°4 jusqu’à concurrence de la somme de 21 868 francs, montant de la répartition faite par Monsieur l’Ingénieur des Ponts et chaussées pour ce qui regarde Camon.

        11 juillet 1852  : Norbert Darras, maire, 1846- 1865,  droits de péage du pont.

 

Pour le passage d’une personne à pied 0,03 francs, 

passer et repasser dans la même journée 0,05 fr

passage d’un cheval ou d'une mule chargée ou non chargée  0,05 fr

passage d’un âne ou d’une ânesse chargée ou non 0,03 fr.

 

 

        11 février 1892 :

escalier du pont du Pré Porus. Damenez Charpentier maire 1888 - 1896

L’escalier en bois donnant accès du pont de Camon au chemin de halage, dans un état vétuste sans aucune sécurité pour les piétons, doit être remplacé.

Le maire propose de le remplacer par un autre en fer dont le coût serait de 300 francs d’après un devis dressé par M. Devauchelle serrurier à Camon.

1899 : Emile Debrie,  Maire.

"l'ouvrage peut s'affaisser d'un moment à l'autre et causer de graves accidents. Sans parler du chômage de la navigation que cela entraînerait.

Le moment est venu de se préoccuper de la reconstruction de cet ouvrage."

Quelques semaines plus tard. :

"Une nouvelle charge de 20000 F dépasserait la limite d'une bonne administration. Le  Conseil est d'avis de surseoir à l'exécution d'un nouveau pont" !

 

20 janvier 1913

sous le mandat de Arthur GRARE 1912-1918

PONT DE LA BORNE. MITOYENNETE.

après lecture par le Maire du rapport de  l'ingénieur en date du 17 juillet 1912,

après la délibération du C.M. d'Amiens en date du 7 janvier 1913 en ce qui touche sa reconstruction,

considérant qu'il est spécifié au rapport que le plan cadastral indique que l'axe de la rivière de Somme à l'endroit considéré forme la limite entre les territoires d'Amiens et de Camon, et que dans ces conditions il appartient à ces deux communes de pourvoir au remplacement de l'ouvrage actuel qui forme

pour l'une,  l'extrémité du chemin vicinal N° 27 d'Amiens à Camon,

pour l'autre l'extrémité du chemin vicinal ordinaire N° 3 du pont de la Planchette au canal de la Somme,

il résulte de ce qui précède que le pont est bien mitoyen.

 

"Pour 10 voitures attelées de commerçants d'Amiens venant livrer des marchandises à Camon, il y en a 7 de notre commune qui se dirigent vers la ville... sans parler des voitures attelées des éboueurs chargés d'assurer la salubrité d'une partie de la ville"

En ajournant la reconstruction du pont, les membres du Conseil estiment qu'un tel ajournement "nuiraient aux intérêts des commerçants de Saint Acheul et de la Neuville."

En ce qui touche la dépense, considérant que le chiffre de celle-ci a été fixé par M. l'ingénieur à 60 000 francs, elle se répartit comme suit : Ville d'Amiens 30 000 francs, Camon 20 000 F, subvention pour application  10 000 F.

Le Conseil est d'avis

    qu'il faut procéder à la reconstruction du Pont de la Borne selon les termes et conclusions de l'ingénieur,

    que le dit pont est considéré comme mitoyen pour les communes de Camon et d'Amiens, et que tous les travaux de réparation ultérieurs soient supportés par les deux communes.

        8 octobre 1913, sous le mandat de Arthur Grare,

            Le Conseil considérant   

       que la commune ne veut pas nuire même momentanément aux intérêts des commerçants d'Amiens et de Camon en ajournant le reconstruction, 

        qu'en se reconnaissant obligée d'entretenir le dit pont dans l'avenir,   elle assume une responsabilité  matérielle et morale que ses voisins d'Amiens doivent avoir à cœur de partager,

        vu les libéralités de l'administration supérieure,

        tout en regrettant le refus de la ville d'Amiens,

la C.M. accepte de pourvoir aux réparations annuelles tout en espérant que la ville d'Amiens mieux renseignée sur ses devoirs envers les nombreuses populations de St Acheul, La Neuville, et la Voirie voudra bien reconnaître dans un avenir rapproché  la mitoyenneté du dit pont de la Borne.  12 voix contre deux.

 

 

Le maire expose que

suite aux engagements pris par MM ESCARAGUEL et LEGRAND constructeurs de l'ancien pont, la commune de Camon devait pourvoir à l'entretien des berges du chemin de halage,

Mais,  aussi,  suite à la décision  de ce jour : pourvoir au remplacement de cet ancien ouvrage par un autre plus moderne.

la situation est toute différente :

Le conseil estime donc que les soins d'entretien ne peuvent plus être à la charge de la Commune  et décide à l'unanimité de remettre au service de la Navigation l'entretien des berges situées aux abords du pont de la Borne.

        20 février 1914

Le maire, Arthur Grare  communique le rapport de MM les ingénieurs du service hydraulique en réponse à la délibération  du 8 octobre 1913. 

"La banquette" le chemin  de halage du pont de la Borne,  ne peut être remise au service de navigation dans son mauvais état actuel. D'ailleurs la question semble prématurée et ne pourra être résolue qu'après la reconstruction  de l'ouvrage dont il s'agit,  dans des conditions de solidité convenables et acceptables par l'administration des ponts et chaussées. "

 

 

l'octroi

Dans les années 1920, à la sortie de Camon, passé le pont du Pré Porus, en direction d' Amiens, sur la gauche

le Bureau de l'OCTROI

Le gabelou, à la solde de la Municipalité,  percevait un impôt indirect sur les marchandises produites localement.

(Le bureau devait disparaître en 1948).

 

        22 avril 1923, Etienne Vadier, maire, 1921 -1924

            Le maire fait remarquer que pendant la guerre (14 -18) une circulation intensive de camions militaires lourdement chargés, le passage de pièces de canons de gros calibres ont affaibli considérablement la culée du pont vers Camon, culée sur laquelle il repose,

La ville d'Amiens s'engageant à participer à la reconstruction pour une somme de 30 000 francs, le Conseil décide de limiter sa participation à 50 000 francs.

Pont de la Borne. Le maire annonce au C.M. qu'il a reçu de Jean Brassars, entrepreneur des travaux publics à Paris, une proposition, en participation avec la Cie Européenne du gaz pour la construction d'une passerelle accessible aux piétons. La part de la commune serait de 5000 francs.

 

1921, l'île des tilleuls, impasse Victor Mauduit.

A droite, le café de T'cho Paul.

 

 

    

        31 octobre 1923,

Pont de la Borne : vieux bois.

Décision est prise de vendre les lots du vieux bois du Pont de la Borne. Le produit de la vente entrera dans la dépense de l'escalier qui reliera la chaussée au chemin de halage.

Les grés en provenance du Pont de la Borne seront employés à la confection de caniveaux dans la commune . (Délib du 29 avril 1927)

 

Le Pré Porus, à gauche, "le pont"

 

N.B. Le pont sera détruit au cours de toutes les guerres : 1870, 1914, 1940...

          

            mai 1940 :

Face à l'invasion allemande, les autorités d'Amiens donnent l'ordre de miner et de faire sauter le pont. Ne subsistait qu'un passage étroit que seuls les piétons et cyclistes pouvaient emprunter.

 

        Pierre Beauvais raconte :

"Sa démolition fut l'œuvre d'un seul sergent. Il transportait dans sa musette une mine de quelque 40 kg.

Une demoiselle "Delille" du voisinage en lui donnant à boire,  posa quelques questions sur ses intentions.

Arrivé sur le pont, dépourvu de détonateur, d'un coup de revolver fit sauter la mine. Le pont fut détruit notamment sur ce côté-ci de Camon. Notre courageux soldat fut retrouvé suspendu par la veste au parapet du pont.

Une mort inutile, les Allemands ayant utilisé le pont Beauvillé d'Amiens et le pont de chemin de fer en amont de Camon.

 

                   1947, Paul Garçon maire.

Il sera donc reconstruit en 1947 dans une forme non plus horizontale mais arquée :

 

    

 

Le Conseil autorise Monsieur le Maire à passer un marché pour la remise en peinture du pont. Coût de l'opération 548 769 Francs.

 

N.B. Pour cette reconstruction, côté Amiens, les mêmes fondations ont été gardées"

 

fondations côté Amiens

       

        1950 :

    Chaque année, la traversée d'Amiens à la nage. Les concurrent(e)s se lancent du pont de la Borne pour une arrivée au pont Beauvillé. Compétition patronnée par le Courrier Picard. Du beau monde.

 

                                                             photo Trogneux.

             novembre 1994  Albert Bécard maire.

M. Bécard donne aux membres du Conseil Municipal, la conclusion de l’étude qui a été faite pour la rénovation du pont.

                3 solutions possibles

-    Maintien du pont actuel en le rénovant

-   Rénovation du pont actuel et construction d’un 2ème pont à 1 voie

-   Reconstruction d’un nouveau pont à 2 voies en remplacement du pont existant.

 

Il propose que le District soit maître de l’ouvrage pour ce chantier en avançant les arguments suivants :

            - Le pont du Pré Porus est le seul pont à 1 voie de l’agglomération amiénoise,

            - L’axe formé par les rues Roger Salengro Marius Petit, le Pont et la rue de Verdun constitue une pénétrante vers le centre d’Amiens et la circulation y est de plus en plus importante.

    Unanimité.

       

Le Maire écrit :

"Le point noir du pont de la Borne est causé essentiellement par l'étroitesse de ce pont où la circulation ne peut s'effectuer qu'alternativement dans un sens, puis dans l'autre.

La meilleure façon d'éviter cette situation était de régler le temps du feu vert par rapport à la densité des automobiles.

Depuis quelques mois des travaux ont été réalisés et vous avez pu constater une très nette amélioration.

Il est rare de voir maintenant une file supérieure à dix véhicules en attente devant le feu tricolore."  ...

 

 

            1999    Michel PONTHIEU, maire 1995-2001

le pont sera entièrement réhabilité et doté d'une passerelle.

sous sa forme "historique", c'est-à-dire "arché"

avec l'adjonction d'une passerelle sur les hortillonnages,

Quant à l'aménagement de berges : que l'ensemble "pont-berges" revête un aspect unitaire.

Une enveloppe de 5.600.000 F, 8 mois de travaux,

District, 20 %, Département 20 %, le Féder, 11.49 %, Amiens 10 %, la Région, 28.30 %, Camon 10 %

 

 

 

la rouille avait fait son œuvre, avant,..

 

pendant

 

et après.

 

 

 

la passerelle

 

 

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