28 juillet 1850,
Le conseil municipal n'est pas d'accord.
"l'érection d'un vicariat ne peut présenter que bien peu d'utilité à la paroisse de Camon attendu que rien ne laisse à désirer dans cette paroisse. D'autre part, les ressources de la Fabrique de Camon
ne lui permettent pas cette dépense. Son budget se trouve chaque année en
déficit…
C'est pourquoi le Conseil (municipal)
après avoir délibéré a été d'un avis unanime pour qu'un vicariat ne fût
point érigé dans la paroisse de Camon."
*
18 avril 1852
:
Vente de l'orgue à
cylindre, (à tuyaux) qui se détériore au fil du temps, sa remise en état
serait trop onéreuse, d'autant qu'il ne sert plus...un nouvel organiste
serait source d'embarras... le Trésorier est par conséquent chargé de s'en
défaire dans les meilleures conditions possible.
Dans le cas où l'on trouverait à le
vendre sous peu de temps, les places qu'il occupe dans la tribune seraient
seulement louées pour un temps déterminé au lieu d'être vendues à vie comme
les autres.
*
Une clôture pour l'ancien cimetière
:
La haie de clôture
est complètement délabrée, "elle permet aux animaux de s'y introduire".
Plaintes et réclamations de la part d'un grand nombre de personnes de la
paroisse.
Cet état de choses
est d'ailleurs en opposition formelle avec toutes les lois civiles,
ecclésiastiques et mêmes naturelles.
Les finances de la "Fabrique" ne
suffisan pas, il est fait appel à la Municipalité.

Jusqu'en 1880, le "vieux" cimetière
entourait l'église
*
Les chaises de l'église sont dans un tel état de vétusté et de malpropreté qu'il est impossible de s'en servir plus longtemps.
Le Conseil de Fabrique décide de
1° de les donner à un certain nombre de pauvres,
2° de vendre ensuite celles qui resteraient au profit de l'église."
*
2 septembre
1852.
Lettre de Monsieur le Préfet à Monsieur
le Maire de la commune de Camon au sujet de
1° l'érection d'une chapelle vicariale
à Glisy,
2° la "distraction" de la commune de
Lamotte de la circonscription paroissiale de la succursale de Camon
et sa réunion à la circonscription de la future chapelle vicariale de Glisy,
3° l'érection d'une chapelle de secours
à Lamotte-Brebière.
Veuillez prendre sur ces trois
questions l'avis du Conseil de Fabrique et celui du Conseil Municipal, et me
renvoyer ensuite les délibérations intervenues.
signé : L. de TANLAY.
*
3 octobre 1852
:
M. Pierre François DELAVIER remplace au Conseil de Fabrique M. Alexandre TELLIER, décédé.
N.B. Pierre était un généreux
donateur de l'église : tableaux, mobilier...
*
10 octobre 1852 :
En réponse à la lettre du
Préfet, le Conseil de Fabrique considérant
1° que la commune de Lamotte
Brebière n'a consenti à construire une église neuve, il y a quelques années,
(on est en 1850)
que dans l'espoir qu'elle ne serait pas plus longtemps privée de la
célébration des saints offices des dimanches et fêtes,
2° que Messieurs les Curés de
Lamotte et de Camon ont toujours regretté de ne pouvoir célébrer l'office
divin à Lamotte Brebière, annexe de Camon, les dimanches et fêtes en raison de
la trop grande distance qui sépare ces deux paroisses l'une de l'autre et de
l'importance de la succursale qui est Camon,
3° que ce trop grand
éloignement d'une paroisse à l'autre empêche très souvent une grande partie
des habitants de Lamotte et particulièrement les enfants d'assister aux
offices et aux instructions religieuses le saint jour des dimanches et fêtes,
4° que la
demande que les dites églises adressent aujourd'hui à l'autorité compétente
d'ériger l'une en chapelle de secours et l'autre en chapelle vicariale ne peut
que leur être très avantageux si l'on y fait droit,
5° Enfin que la "distraction
" de la commune de Lamotte Brebière de la circonscription paroissiale de la
succursale de Camon et sa réunion à la circonscription de la future chapelle
vicariale de Glisy ne peut nuire en quoi que ce soit au service de l'église
paroissiale de Camon...
Après avoir délibéré le
Conseil de Fabrique de Camon accueille favorablement et approuve à l'unanimité la demande des dites
communes avec la seule réserve que la Fabrique de l'église de Camon
n'interviendra dans aucune des dépenses que pourra nécessiter aujourd'hui ou à
l'avenir l'érection de ces deux paroisses en chapelles vicariale et de
secours.

Dessin de la chapelle de
Lamotte.

La chapelle de Lamotte en
2000.
*
10
octobre 1852 :
En
1837, plusieurs personnes habitant alors la Capitale avaient eu l'idée de
présenter à l'église un magnifique chemin de croix.
L'un de ces donateurs, Romain
DARRAS, rentrant au pays en 1852, ayant remarqué que le temps, la poussière,
l'humidité avait détérioré ce chemin de croix songea à le remplacer le plus
tôt possible et offrit pour ce faire 200 francs à la Fabrique.
L'offre fut accepté et
accepté également si nécessaire le complément de la dépense si la dite somme ne
suffisait pas.
Ce chemin de croix fut érigé
le 19 décembre 1852 par le curé de Longueau, délégué de Mgr de SALINIS, évêque
d'Amiens et sur invitation de l'abbé FISSOT, en présence de M. l'abbé PRUVOST
aumônier de la Maison des Orphelines à Camon.

rien
ne reste de ce chemin de croix.
par
contre :
le chemin de croix en l'an
2000.
*
15
janvier 1853.
M. Pierre DELAVIER résidant à
Paris fait don à l'église de Camon de deux tableaux peints sur toile : un ecce
homo et une mater dolorosa.

ecce homo.

mater dolorosa.
*
nuit du 16 au 17 février 1853
:
vol dans l'église.
Le Président du Conseil expose combien le crime qui s'est commis dans l'église la nuit eu 16 au 17 février 1853 a profondément affligé M. FISSOT, curé de la paroisse.
Après avoir rappelé tout ce que ces sacrilèges malfaiteurs osèrent dérober dans cette nuit trop mémorable pour la religieuse paroisse de Camon, il fait part des démarches qu'il a faites, pour réparer le sacrilège.
Le 29 mai en terminant la procession du saint Sacrement, une réparation publique et solennelle à Notre Seigneur a été faite par toute la paroisse réunie à la porte du bas-côté EST, neuf, là où les voleurs sont entrés.

Avec les offrandes des habitants, ont été rachetés
un nouveau ciboire, un nouveau calice, divers "ferrements" pour les portes de l'église...
Une chasuble a été offerte par l'évêché, une étole par la communauté du Sacré-Cœur dite de l'Oratoire d'Amiens.
*
24
juin 1861
M.
Morel , vicaire général, écrit :
Monsieur le Curé,
Monseigneur me charge de vous prier de parler à Monsieur le Maire et
au Conseil de la Fabrique de la question du vicariat à ériger dans
votre paroisse.
Un
vicaire à Camon sera très utile
au Curé qui commence à vieillir,
(déjà 18 ans au
service de la paroisse),
à la paroisse qui est populeuse,
(plus de 1500 âmes,)
il
pourra aussi donner des soins à l'orphelinat du
Couvent.
J'ajouterai que le moment est très favorable pour obtenir le titre
vicarial du gouvernement : Monseigneur en passant il y a
quatre jours à Paris, a obtenu la promesse du Ministre d'en avoir
autant qu'il en demanderait.
Enfin, bien que pour l'obtenir, la Fabrique ou la Commune doive
s'engager à faire un supplément de 400 à 500 francs, je vous ai dit
que le paiement de cette somme ne serait pas exigé tant que le
vicaire ne donnerait qu'une partie de ses soins à la paroisse et le
reste aux
Fidèles Compagnes.
Le
Conseil de Fabrique s'engagera à payer une partie ou la totalité du
traitement, ou bien à défaut de ressources, priera le Conseil
Municipal de lui venir en aide.
Il
s'engagera aussi à loger le vicaire.
Je
vous répète que ce supplément ne sera payé ni par la Fabrique ni par
la Commune tant que le vicaire sera l'aumônier de ces Dames !
(qui demandent
également le secours d'un second prêtre)
20 janvier 1962
Mgr
Lefévre, chanoine secrétaire général, écrit à M. Fissot :
"J'ai l'honneur de vous faire connaître que par décision
ministérielle du 31 décembre dernier un vicariat est établi dans la
paroisse de Camon."
31 octobre 1962
Monsieur le Préfet à M. le Président du Conseil de Fabrique :
J'ai l'honneur de vous informer que son excellence Monsieur le
Ministre de l'Instruction Publique et des cultes, a décidé que
l'indemnité annuelle de 350 francs sur les fonds du trésor public
serait attaché au vicariat établi sur la paroisse de Camon...
*
1867 :
Horrible épidémie de
choléra évoquée par l'abbé FISSOT.
On "réinhume" au cimetière de Camon.
Venant du cimetière de la Madeleine, le corps de Camille DAVELOY, décédé l'année précédente à Amiens "comme des milliers d'autres que le choléra y a moissonnés."
*
1869 :
Une jeune femme mariée depuis moins de 6 mois est trouvée noyée dans la Somme : elle reçoit en dépit des principes de l'époque, la sépulture chrétienne.
*
25 octobre 1871
: M. Damenez-Debeauvaix maire, 1871 - 1885
Cimetière ancien (qui jouxtait l'église):
demande de l'abbé FISSOT,
Le maire et son Conseil Municipal :
Exposé du maire :
Ayant appris que le sieur Devauchelle Florimond faisait construire entre sa propriété et le cimetière communal un mur reconnu mitoyen, monsieur le Curé manifesta le désir de prendre le lieu de sa sépulture au pied de ce mur.
En conséquence il demande
1° l’autorisation, pour sa sépulture, de choisir le terrain nécessaire et le plus convenable avec la faculté de le fermer à l’avance à l’aide d’une petite grille,
2° de faire sceller dans le mur une pierre tumulaire (tombale) toute disposée à recevoir ultérieurement l’inscription qui lui paraîtra convenable.
Le conseil reconnaissant dans la demande de Monsieur le Curé l’attachement qu’il désire témoigner à ses paroissiens jusqu’à la fin et après avoir déjà passé 28 ans au milieu d’eux dans l’exercice assidu de ses fonctions lui accorde le terrain avec clôture.
tombe de l'abbé FISSOT, décédé le 12 février 1885.
Ce qu'il en reste au "nouveau" cimetière de Camon.
On lit sur les registres de la paroisse de Camon sous la signature de Monsieur POIRE qui succédera :
"l'an de notre Seigneur 1888, je certifie avoir inhumé le 15 février le corps du vénérable et de la discrète personne de Monsieur l'Abbé Auguste FISSOT âgé de 79 ans décédé à la Neuville Saint Acheul où il avait pris sa retraite en 1885 après avoir été curé de la paroisse pendant 42 ans.
A noter également :