DIAPORAMA

  

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Abbé Auguste FISSOT, 1843-1885

 

       il meurt en 1888, dans sa 80ème année.  

    

                                        1er avril 1848

Préparée par une crise économique et financière.

Ce fut la fin du règne de Louis Philippe. 

La Rpublique, la deuxième, fut proclamée le 25 février 1848.

 Pour la circonstance un arbre de la liberté, symbole d'émancipation, 

fut planté sur la place de Camon.

Arbre béni par l'abbé Fissot.

Le maire Norbert Darras, remercia les ouvriers.

 

 

                                  10 décembre 1848

Election du président Louis Napoléon Bonaparte.

398 votants à Camon, 386 "oui"

 

                              7 avril 1850 :

 

Le 7 avril 1850, après convocation faite au prône de la messe paroissiale, conformément à l'article 10 du décret du 30 octobre 1809 et à l'article 2 de l'ordonnance du Roi en date du 12 janvier 1825, le Conseil de fabrique s'est réuni au lieu ordinaire de ses séances avec MM CARON, RAVENEL, DARRAS, MALLET,  FISSEUX- TOUSSAINT, TELLIER, LEFEVRE et l'abbé FISSOT.

Les comptes financiers sont approuvés avec un excédent de recette de 13 F 60 centimes, sur un budget de 1216 f 45 cm.

Une copie des comptes est aussitôt rédigée pour être déposée à la Mairie conformément à l'article 89 du dit décret.

Les traitements du second chantre passent  de 40 à 50 francs, celui du bedeau, de 65 à 70 francs "pour les dédommager des grands dérangements que leur occasionnent les offices de la semaine sainte"

Par contre les réclamations de l'organiste sont irrecevables. Le Conseil décide à la presque unanimité de cesser jusqu'à nouvel ordre la musique d'orgue dans l'église.

Repavage de l'église :"Au cour de l'année dernière (1849), la dépense pour le renouvellement du pavé s'est élevée à 810 francs.

C'est ce qui a décidé le Conseil de Fabrique à autoriser M. Le Trésorier à continuer cette année ces mêmes travaux dans la grande allée de la nef et dans le peu qui reste à faire pour achever celle qui conduit à l'autel Saint Joseph.

Ces nouveaux travaux devront être exécutés dans les mêmes conditions et mêmes prix que les précédents et dans la même qualité de pavé.

Les anciennes dalles qui seront trouvées en état de servir seront replacées.

 

*

 

                26 juillet 1850 :

 

un vicaire à Camon.

                    Lettre du Préfet de la Somme à  M. le Maire :

 

                Monsieur le Maire,

        Mgr l'Evêque pense qu'il est nécessaire d'attacher un vicaire à la succursale de Camon.

"Je vous prie en conséquence de faire délibérer sur l'établissement du vicariat." écrit-il au Maire.

Cette délibération contiendra en outre l'engagement de payer un vicaire qui serait attaché à cette succursale, traitement d'au moins 300 Francs.

Si les ressources de la Fabrique ne lui permettaient pas de payer ce traitement en partie ou en totalité, le Conseil Municipal serait appelé à faire connaître s'il entend ou non se charger d'acquitter le traitement minimum de 300 Francs ou de compléter dans le cas où la Fabrique en prendrait une partie à sa charge.

… il est indispensable que vous mettiez dans l'instruction de cette affaire, toute la célérité possible.

Recevez Monsieur le Maire, l'assurance de ma considération très distinguée.

                Signé : Léon Masson, préfet de la Somme.

 

 

     28 juillet 1850,

Le conseil municipal n'est pas d'accord.

"l'érection d'un vicariat ne peut présenter que bien peu d'utilité à la paroisse de Camon  attendu que rien ne laisse à désirer dans cette paroisse. D'autre part, les ressources de la Fabrique de Camon ne lui permettent pas cette dépense. Son budget se trouve chaque année en déficit…

C'est pourquoi le Conseil (municipal) après avoir délibéré a été d'un avis unanime pour qu'un vicariat ne fût point érigé dans la paroisse de Camon."

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     18 avril 1852 :

Vente de l'orgue à cylindre, (à tuyaux) qui se détériore au fil du temps, sa remise en état serait trop onéreuse, d'autant qu'il ne sert plus...un nouvel organiste serait source d'embarras... le Trésorier est par conséquent chargé de s'en défaire dans les meilleures conditions possible.

Dans le cas où l'on trouverait à le vendre sous peu de temps, les places qu'il occupe dans la tribune seraient seulement louées pour un temps déterminé au lieu d'être vendues à vie comme les autres.

 

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Une clôture pour l'ancien cimetière :

La haie de clôture est complètement délabrée, "elle permet aux animaux de s'y introduire".

Plaintes et réclamations de la part d'un grand nombre de personnes de la paroisse.

Cet état de choses est d'ailleurs en opposition formelle avec toutes les lois civiles, ecclésiastiques et mêmes naturelles.

Les finances de la "Fabrique" ne suffisan pas, il est fait appel à la Municipalité.

 

Jusqu'en 1880, le "vieux" cimetière entourait l'église

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Les chaises de l'église sont dans un tel état de vétusté et de malpropreté qu'il est impossible de s'en servir plus longtemps.

Le Conseil de Fabrique décide de

            1° de les  donner à un certain nombre de pauvres,

           2° de vendre ensuite celles qui resteraient au profit de l'église."

 

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2 septembre 1852.

 

Lettre de Monsieur le Préfet à Monsieur le Maire de la commune de Camon au sujet de

1° l'érection d'une chapelle vicariale à Glisy,

2° la "distraction" de la commune de Lamotte de la circonscription paroissiale de  la succursale de Camon et sa réunion à la circonscription de la future chapelle vicariale de Glisy,

3° l'érection d'une chapelle de secours à Lamotte-Brebière.

Veuillez prendre sur ces trois questions l'avis du Conseil de Fabrique et celui du Conseil Municipal, et me renvoyer ensuite les délibérations intervenues.

                                            signé : L. de TANLAY.

 

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        3 octobre 1852 :

M. Pierre François DELAVIER remplace au Conseil de Fabrique M. Alexandre TELLIER, décédé. 

N.B. Pierre était un généreux donateur de l'église : tableaux, mobilier...

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10 octobre 1852 :

En réponse à la lettre du Préfet, le Conseil de Fabrique considérant

1° que la commune de Lamotte Brebière n'a consenti à construire une église neuve, il y a quelques années, (on est en 1850) que dans l'espoir qu'elle ne serait pas plus longtemps privée de la célébration des saints offices des dimanches et fêtes,

2° que Messieurs les Curés de Lamotte et de Camon ont toujours regretté de ne pouvoir célébrer l'office divin à Lamotte Brebière, annexe de Camon,  les dimanches et fêtes en raison de la trop grande distance qui sépare ces deux paroisses l'une de l'autre et de l'importance de la succursale qui est Camon,

3° que ce trop grand éloignement d'une paroisse à l'autre empêche très souvent une grande partie des habitants de Lamotte et particulièrement les enfants d'assister aux offices et aux instructions religieuses le saint jour des dimanches et fêtes,

4° que la demande que les dites églises adressent aujourd'hui à l'autorité compétente d'ériger l'une en chapelle de secours et l'autre en chapelle vicariale ne peut que leur être très avantageux si l'on y fait droit,

5° Enfin que la "distraction " de la commune de Lamotte Brebière de la circonscription paroissiale de la succursale de Camon et sa réunion à la circonscription de la future chapelle vicariale de Glisy ne peut nuire en quoi que ce soit au service de l'église paroissiale de Camon...

Après avoir délibéré le Conseil de Fabrique de Camon accueille favorablement et approuve à l'unanimité la demande des dites communes avec la seule réserve que la Fabrique de l'église de Camon n'interviendra dans aucune des dépenses que pourra nécessiter aujourd'hui ou à l'avenir l'érection de ces deux paroisses en chapelles vicariale et de secours.

Dessin de la chapelle de Lamotte.

La chapelle de Lamotte en 2000.

 

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10 octobre 1852 :

En 1837, plusieurs personnes habitant alors la Capitale avaient eu l'idée de présenter à l'église un magnifique chemin de croix.

L'un de ces donateurs, Romain DARRAS, rentrant au pays en 1852, ayant remarqué que le temps, la poussière, l'humidité avait détérioré ce chemin de croix songea à le remplacer le plus tôt possible et offrit pour ce faire 200 francs à la Fabrique.

L'offre fut accepté et accepté également si nécessaire le complément de la dépense si la dite somme ne suffisait pas.

Ce chemin de croix fut érigé le 19 décembre 1852 par le curé de Longueau, délégué de Mgr de SALINIS, évêque d'Amiens et sur invitation de l'abbé FISSOT, en présence de M. l'abbé PRUVOST aumônier de la Maison des Orphelines à Camon.

 

 

 

rien ne reste de ce chemin de croix.

par contre :

le chemin de croix en l'an 2000.

 

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15 janvier 1853.

M. Pierre DELAVIER résidant à Paris fait don à l'église de Camon de deux tableaux peints sur toile : un ecce homo et une mater dolorosa.

 

ecce homo.

mater dolorosa.

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    nuit du 16 au 17 février 1853 :

vol dans l'église.  

 Le Président du Conseil expose combien le crime qui s'est commis dans l'église la nuit eu 16 au 17 février 1853 a profondément affligé M. FISSOT, curé de la paroisse.

Après avoir rappelé tout ce que ces sacrilèges malfaiteurs osèrent dérober dans cette nuit trop mémorable pour la religieuse paroisse de Camon, il fait part des démarches qu'il a faites,  pour réparer le sacrilège.

Le 29 mai en terminant la procession du saint Sacrement, une réparation publique et solennelle à Notre Seigneur a été faite par toute la paroisse réunie à la porte du bas-côté EST, neuf, là où les voleurs sont entrés.

 

 

Avec les offrandes des habitants, ont été rachetés un nouveau ciboire, un nouveau calice, divers "ferrements" pour les  portes de l'église...

Une chasuble a  été offerte par l'évêché, une étole par la communauté du Sacré-Cœur dite de l'Oratoire d'Amiens.

 

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24 juin 1861

 

M. Morel , vicaire général, écrit :

Monsieur le Curé,

Monseigneur me charge de vous prier de parler à Monsieur le Maire et au Conseil de la Fabrique de la question du vicariat à ériger dans votre paroisse.

Un vicaire à Camon sera très utile

        au Curé qui commence à vieillir, (déjà 18 ans au service de la paroisse),

        à la paroisse qui est populeuse, (plus de 1500 âmes,)

il pourra aussi donner des soins à l'orphelinat du Couvent.

J'ajouterai que le moment est très favorable pour obtenir le titre vicarial du gouvernement  : Monseigneur en passant il y a quatre jours à Paris, a obtenu la promesse du Ministre d'en avoir autant qu'il en demanderait.

Enfin, bien que pour l'obtenir, la Fabrique ou la Commune doive s'engager à faire un supplément de 400 à 500 francs, je vous ai dit que le paiement de cette somme ne serait pas exigé tant que le vicaire ne donnerait qu'une partie de ses soins à la paroisse et le reste aux Fidèles Compagnes.

Le Conseil de Fabrique s'engagera à payer une partie ou la totalité du traitement, ou bien à défaut de ressources, priera le Conseil Municipal de lui venir en aide.

Il s'engagera aussi à loger le vicaire.

Je vous répète que ce supplément ne sera payé ni par la Fabrique ni par la Commune tant que le vicaire sera l'aumônier de ces Dames ! (qui demandent également le secours d'un second prêtre)

 

20 janvier 1962

Mgr Lefévre, chanoine secrétaire général, écrit à M. Fissot :

"J'ai l'honneur de vous faire connaître que par décision ministérielle du 31 décembre dernier un vicariat est établi dans la paroisse de Camon."

     31 octobre 1962

Monsieur le Préfet à M. le Président du Conseil de Fabrique :

J'ai l'honneur de vous informer que son excellence Monsieur le Ministre de l'Instruction Publique et des cultes, a décidé que l'indemnité annuelle de 350 francs sur les fonds du trésor public serait attaché au vicariat établi sur la paroisse de Camon...

 

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          1867 :

Horrible épidémie de choléra évoquée par l'abbé FISSOT.

On "réinhume" au cimetière de Camon.

Venant du cimetière de la Madeleine, le corps de Camille DAVELOY, décédé l'année précédente à Amiens  "comme des milliers d'autres que le choléra y a moissonnés."

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        1869 :

Une jeune femme mariée depuis moins de 6 mois est trouvée noyée dans la Somme : elle reçoit en dépit des principes de l'époque, la sépulture chrétienne.

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        25 octobre 1871 : M. Damenez-Debeauvaix maire, 1871 - 1885

 

Cimetière ancien (qui jouxtait l'église): demande de l'abbé FISSOT, 

        Le maire et son Conseil Municipal :

        Exposé du maire :

Ayant appris que le sieur Devauchelle Florimond faisait construire entre sa propriété et le cimetière communal un mur reconnu mitoyen, monsieur le Curé  manifesta le désir de prendre le lieu de sa sépulture au pied de ce mur.

En conséquence il demande

1° l’autorisation, pour sa sépulture,  de choisir le terrain nécessaire et le plus convenable avec la faculté de le fermer à l’avance à l’aide d’une petite grille,

2° de faire sceller dans le mur  une pierre tumulaire (tombale) toute disposée à recevoir ultérieurement l’inscription qui lui paraîtra convenable.

Le conseil reconnaissant dans la demande de Monsieur le Curé l’attachement qu’il désire témoigner à ses paroissiens jusqu’à la fin et après avoir déjà passé 28 ans au milieu d’eux dans l’exercice assidu de ses  fonctions lui accorde  le terrain avec clôture.

 

tombe de l'abbé FISSOT, décédé le 12 février 1885.

Ce qu'il en reste au "nouveau" cimetière de Camon.

       

 

 On lit sur les registres de la paroisse de Camon sous la signature de Monsieur POIRE  qui succédera :

"l'an de notre Seigneur 1888, je certifie avoir inhumé le 15 février le corps du vénérable et de la discrète personne de Monsieur l'Abbé Auguste FISSOT  âgé de 79 ans décédé à la Neuville Saint Acheul où il avait pris sa retraite en 1885 après avoir été curé de la paroisse pendant 42 ans.

 

A noter également :

        1873 :

meurt Jean-Baptiste CARON, âgé de 77 ans,

"il a rempli fidèlement en l'église de Camon, sa paroisse, les fonctions de bedeau pendant 52 ans.

 

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        1880 :

"pour la première fois depuis la Révolution, nous trouvons mention d'une cérémonie de noces d'or : Jean-Baptiste DOBELLE et son épouse née Firmine GUERARD.

"Ils ont voulu célébrer religieusement le 50ème anniversaire de leur union conjugale : ils se sont présentés à l'église en compagnie de quelques-uns de leurs amis et de tous les parents de leurs proches". écrit l'abbé Fissot.

 

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        7 août 1884 Hubert THUILLIER maire

Cimetière (le nouveau) :

concession gratuite et à perpétuité de 6m² à M FISSOT, le  Curé considérant qu’il s’est acquis des droits à l’estime et à la reconnaissance de ses paroissiens par un séjour de 40 années dans la commune.

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         13 février 1890 :  le legs FISSOT.

 le Maire (Damenez-Charpentier 1888 - 1896) donne lecture d’un acte sous seing privé en date du 12 juin 1889 par lequel FISSOT Valéry, frère mariste,  en religion frère Alexis demeurant à Beaucamp, canton d’Haubourdin dans le département du Nord s’engage à donner :

· Une somme de 600 francs à la fabrique de l’église à charge par elle de faire dire  annuellement et à perpétuité quatre messes basses pour M. L’abbé FISSOT  Auguste, curé de Camon.

· Une somme de 400 francs au même établissement à la charge par lui d’entretenir convenablement  et à perpétuité la sépulture de M. FISSOT  sus nommé.

 

Avis favorable du conseil.

Et le Conseil de Fabrique ajoute :

"suivant la teneur de l'acte de donation, les sommes ci-dessus seront employées en acquisition de rentes 3% sur l'état Français avec indication que les arrérages de ces rentes seront affectées aux fins ci-dessus indiquées. Les frais, droits des présentes seront supportés par Monsieur FISSOT Valéry qui s'y engage. "

 

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