Le Conseil (Darras Norbert, Darras Pascal, Fossé, Fisseux, Catelain, Caron, Herbet, Devauchelle Etienne et Anquet) considère que tous les ans la place occupée dans l’église est payée presque intégralement à l’exception seulement de quelques personnes indigentes qui ne peuvent satisfaire à cette obligation.
Le conseil considère aussi que tous les ans aux fêtes de Pâques, Monsieur le Curé a pour habitude de faire à domicile la quête appelée « lait et beurre ».
Beaucoup de monde profite de cette circonstance pour payer la location de sa place dans l'église.
Mais cette année 1842,
le Curé a abandonné cet usage qui aurait pu produire un bon effet : Une visite pastorale à ses paroissiens qu’il a tant de fois mécontentés !
En outre, une grand majorité des habitants de la commune a cessé d’aller aux offices le dimanche et les jours de fête,
Ces habitants qui n'occupent plus leur place dans l'église, comme auparavant, se croient dispensés "d’entretenir l’intérieur d’un temple qu’ils n’habitent plus".
Vain prétexte, nous le savons, qui ne peut les dispenser de payer une rétribution à laquelle ils se sont engagés au moment de l’adjudication des places dans l’église !
Mais le Conseil considérant encore que ayant demandé plusieurs fois à l’autorité diocésaine,
l'évêque, le changement du curé, (l'abbé Cozette ?) si nuisible au bien de cette commune si importante et jadis si religieuse, persuadé que si l’on obtenait gain de cause,
ces habitants reviendraient avec rapidité payer leur place et qu'ils assisteraient aux offices les jours consacrés au Seigneur.
De plus, les discussions malveillantes
à l'égard du curé s’éteindraient en peu de jour.
Vouloir poursuivre par voie de justice les retardataires au paiement de leur chaise dans l'église, ce serait vouloir "alimenter un feu qui s’éteindrait difficilement".
De plus, plusieurs personnes respectables par leur âge et le rang qu’elles occupent dans la société sont prêtes à prouver que les registres de la Fabrique, gestionnaire de l'église, sont mal tenus. Il existe des erreurs dont on ne parvient pas à deviner la cause puisque les personnes peuvent prouver avec une certitude qu'elles ont payé cette location...
Les démarches auprès de l'évêque n'ont pas abouti.