1° deux rangées de stalles seront placées dans le chœur, côté
de l'Epître, à savoir 16 en bois de sapin qui seront peintes bois de chêne,
en avant de l'ancienne sacristie, et 7 en bois de chêne naturel en arrière
de la dite sacristie et près de la grille du chœur.
2° que ces deux rangées de stalles seront placées pour la
fête de la Toussaint ou, au plus tard, pour la fête de Noël de l'année
courante.
3° que la deuxième rangée de stalles en avant, restera
ouverte avec un simple prie-Dieu à l'effet de rétrécir la largeur du chœur
le moins possible,
4° que le plancher sera établi dans les plus solides
conditions : planches de bois de sapin avec des soliveaux en chêne.
5° que les sièges de la première partie en bois de sapin
resteront fixes et ceux de la deuxième partie en bois de chêne seront
mobiles,
6° Que, n'ayant eu qu'à se louer du travail de M. Fruchart,
maître menuisier à Amiens dans la récente construction des deux autels
collatéraux de notre église,
pour tous ces motifs, le Conseil est d'avis de lui confier
encore ce nouveau travail.
7° enfin le Conseil prévoit et convient que le coût de cette
dépense pourra s'élever à la somme de 1000 francs, moins la peinture, la
moitié de cette somme sera payée comptant et l'autre moitié autant que faire
se pourra aussitôt après la prochaine recette des places.
Il est temps de se conformer
à la loi (article 21 du décret du 30 décembre 1802) et d'assigner des places
spéciales à MM les Marguilliers, à Monsieur le Maire, et à Monsieur le Curé,
en conséquence, après
avoir délibéré, le Conseil de Fabrique décide d'une voix unanime
1° que les 7 places qui se
trouvent à l'entrée du chœur à droite, contre la grille seront désormais
exclusivement occupées par Messieurs les Marguilliers, Monsieur le Maire, et
Monsieur le Curé. Ces places serviront désormais de
"bancs de l'œuvre".
2° on fera part de la décision du Conseil à MM Fiseux Marie et à
Lecointe Octave en les priant d'accepter en échange de la place qu'ils
occupaient dans l'ancien banc, celles que le Conseil peut leur offrir de
plus convenable également dans le chœur de l'église.
N.B. M. Fisseux Marie n'a pas cru devoir abandonner sa place
mais M. Lecointe Octave a consenti à la prendre.


*
5 janvier 1873
Le président du conseil de
Fabrique expose que pour faire face à la dépense que doit occasionner
l'érection de nouvelles stalles, les ressources ordinaires ne peuvent y
suffire et qu'on sera obligé pour cette raison de laisser cette entreprise
incomplète et inachevée.
C'est pourquoi il propose de
solliciter auprès du Conseil Communal un secours qui puisse aider la
Fabrique à poursuivre ce travail autant que faire se pourra.
1er juin 1873
Le président donne lecture de la
lettre du Préfet en date du 29 mai 1873 d'après laquelle trois nouvelles
pièces doivent lui être remises pour qu'il puisse donner suite à la
délibération du 5 janvier 1873, tendant à obtenir un secours sur les fonds
communaux, entre autres fixation de la somme demandée à la Commune pour la
construction des nouvelles stalles.
En réponse le Conseil précise que
la somme de 300 francs pourra suffire à l'aider à compléter le paiement des
travaux de menuiserie qui restent inachevés.
