C’était le vendredi 2 février 2001.
Le Maire s'adresse à Monsieur le Curé,
à toutes les personnes présentes à la cérémonie.
« Le Coq est mort, vive le Coq » c’est
ainsi que l’on pourrait souhaiter la bienvenue à ce roi du poulailler et ce
grand symbole qui domine notre Village.
Après plus de 50 ans de bons et loyaux
services, notre bon vieux Coq va prendre une retraite bien méritée.
C’est donc si je ne me trompe
en 1948 que notre bon vieux Coq s’est vu posé sur le perchoir le plus haut
de notre l’église Saint Vast.
Depuis cette date, fidèle au poste, il
a parfaitement rempli son devoir de girouette
Le bureau municipal de ce lundi 29
janvier 2001 a décidé de l’accueillir et de lui réserver une place de
prestige et d’honneur dans notre salle des mariages récemment rénovée où
notre coq va pouvoir car c’est bien son tour maintenant de profiter d’une
retraite au chaud bien gagnée et vivre sa nouvelle vie comme « un Coq en
pâte ».
Avant de regagner sa Mairie, notre Coq
peut remercier les couvreurs qui ont découvert combien il était fatigué
notamment à cause de ses nombreuses blessures provoquées par quelques
chasseurs maladroits ou un peu myopes qui devaient peut être le confondre
avec un canard sauvage

S’il n’a pas fini en Coq au vin ou en
fricassé, c’est qu’il est coriace, mais ses flancs criblés de plombs
comportent bien des cicatrices qui l’anoblissent au rang d’Ancien
Combattant le plus haut perché.
Le Coq apparaît dès l’Ancien Testament,
dans Job déjà, comme le symbole de l’intelligence de Dieu.
Comme le Messie il annonce le retour de
la lumière, le jour qui succède à la nuit.
Aussi surmonte-il la flèche de notre
église pour évoquer la suprématie du Spirituel dans la vie Chrétienne.
Notre Coq n’est-il pas aussi la
sentinelle la mieux placée du Village… Il voit tout mais ne cause pas….
Dommage car il en aurait des histoires à raconter.
Malgré tous ses déboires, comme il est
têtu et vindicatif, notre Coq est là aujourd’hui.
Pour lui nous avons tenu à honorer une
tradition charmante celle d’instaurer notre Coq pour inaugurer sa nouvelles
fonction
Ce long ruban tricolore donne encore
davantage à sa queue.
Ces rubans seront au fil des temps
emportés par le vent tandis que notre ami « coq » restera , lui, figé dans
sa posture de guetteur fidèle.
Il descendra à son tour dans plusieurs
dizaines d’années pour laisser sa place à un jeune coquelet qui prendra sa
suite car il est des traditions comme des « coqs de clochers » , ces
traditions demeurent contre vents et marées et restent toujours fidèles au
poste.
Avant de placer notre magnifique Coq
sur son perchoir, je tiens à remercier toute l’équipe de couvreurs ainsi que
tous les corps de métiers qui restaurent notre vieille église.

Merci encore à tous.
Et maintenant place à notre joyeux Coq !
Monsieur BOUTTE, 71 rue Henri Barbusse
communique que le Coq installé en 1948, fut descendu par ses soins en 1977.
Il est en place d’honneur dans son salon.
A cette même date, Monsieur BOUTTE a
installé un autre coq, celui photographié dans CAMON Infos de février 2001,
Notre village aurait donc « usé » ou
presque 3 coqs en un demi-siècle !
