DIAPORAMA

 

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PETITES QUERELLES DE FAMILLE

 

SOUS LE MANDAT DE ALBERT BECARD. 13/03/1983 – 18/06/1995

 

13 MARS 1983

Etaient présents la totalité des conseillers proclamés élus à l’issue du scrutin du 6 mars 1983 à savoir :

Lucien DELPORTE, Huguette MALACHIN, Georges COLLAS, Emile MONGRENIER, SACHY Anne Marie, GANDON Jacques,SAVREUX Bernard, BONNAIRE André, BAHEU Françoise, NOISELIET Jean, POMMIER Arlette, BECARD Albert, NACCROKO Danièle, DESAILLY Alain, DARRAS Marc, DUPROT Michel, HUYGEN Michel, GROZLEZIAT Léone,DEBEAUVAIS Marie Josée, BEDIER Jacques, CARON Gilles,

et pour l'Opposition : VITRANT René, BILLARD Pierre, LECOINTRE Michel, NIVESSE René, GUICHON-PEY Claude, CATY Francis.

 

La cordialité des échanges a été parfois mise à l'épreuve...

           

                25 octobre 1983.

 

LES ADJOINTS SOCIALISTES LESES PAR LES DISPOSITIONS SUR LES INDEMNITES. 

 

en Conseil Municipal, un Adjoint, membre du Parti socialiste, intervient pour donner lecture d’une motion présentée par les élus socialistes.

Elle exige que soit inscrit au chapitre 66 du B.S. 1983 la somme de 7000 francs de manière à permettre le règlement aux adjoints (socialistes) de toucher l’indemnité de fonction au taux maximum.

Il ajoute que cette mesure ne constitue en fait que l’application d’un accord passé entre les groupes de la gauche, Communistes et Socialistes,  lors des élections municipales du 13 mars dernier.

Le Maire, Albert Bécard,  répond en précisant que le problème a déjà été évoqué  en bureau municipal mais qu’en raison de l’intervention des élus socialistes,  il lui semble utile de rappeler les dispositions législatives et réglementaires applicables aux adjoints.

Le nombre maximum d’adjoints à élire à Camon est de 8.

Par décision du C.M. c’est ce nombre qui a été retenu pour permettre une répartition aussi large que possible  des tâches à exécuter.

En ce qui concerne l’indemnité de fonction,  elle peut être fixée par le C.M. entre 0 et 45 % de l’indemnité du maire.

Par décision du C.M. du 22 mars 83, le taux de ladite indemnité a été fixé à 35%.

Le maire pense quant à lui que la demande présentée est irrecevable pour diverses raisons

1° l’indemnité versée actuellement aux adjoints compense aisément les pertes éventuelles de salaire.

2° l’augmentation chiffrée à 7000 francs pour la fin de l’année 83 se traduira par une dépense de l’ordre de 40 000 francs pour l’année 84. Cette dépense supplémentaire est incompatible avec la situation des finances locales.

Monsieur Bécard dément enfin qu’un accord ait été passé au printemps entre groupes de la gauche et rappelle textuellement la déclaration qu’il a faite à l’époque : « la question sera revue lors du vote du B.S. 1983 »

L'adjoint demandeur réitère sa demande…constatant que le Maire se refuse à inscrire le crédit demandé et déclare qu’avec ses collègues élus socialistes, il ne participera pas au vote du Budget supplémentaire 83.

Avec les élus socialistes, il quitte la salle.

 

Mercredi 29 février 1984.

Relativement à l'augmentation de la subvention à la M.P.T., qui se chiffre à 150 000 F, un adjoint au P.S., déclare que son groupe pense devoir limiter à 10% maximum l’augmentation de cette subvention à la M.P.T.

Un membre de l'Opposition constate qu’en réalité il convient d’ajouter à la subvention prévue celles accordées en nature et qui représentent un total d’environ 200 000 francs.

Sur ce, un adjoint du P.C.  souligne qu’il convient de tenir compte que la M.P.T. offre aux enfants culture et loisirs. 

M. Bécard précise que cette augmentation tient compte de 2 critères : Augmentation de la rémunération du directeur, et le fait que jusqu’alors certains animateurs aient été rémunérés de façon non officielle.

 

24 septembre 1985.

Séance houleuse au sujet du personnel municipal : Plaintes de la population.

"Les sanctions prises à l'encontre de certains membres du personnel, ne sont pas le fruit de la colère, déclare M. Bécard, il est indispensable que le public soit bien accueilli.

La mairie est « la maison commune »

Sont évoqués : disparition du matériel, outils abandonnés non entretenus, absentéisme... Nécessité du dialogue,  à titre personnel ou à titre syndical. …

 

Un conseiller municipal P.S. avec 25 années de militantisme s’insurge :

« les élus socialistes rappellent qu’ils avaient demandé la création d’une commission ad hoc destinée à l’examen des problèmes propres aux employés municipaux.  Or le maire décide seul par oukases. «  

M. Bécard répond que le bureau municipal fonctionne et qu’il y a une commission du personnel.

Il est hors de question que le personnel puisse avoir 9 patrons : le maire et les 8 adjoints.

M. Bécard refuse les propos démagogiques des élus socialistes  et déclare clos le débat sur cette affaire.

Sur ce, l'un des adjoints socialistes considérant que le dialogue est impossible, invite ses collègues à quitter l’assemblée.

Un conseiller de l'Opposition, déclare que,  bien que n’étant pas d’accord avec les élus socialistes, les conditions du débat n’étant plus réunies,  il invite les élus de son groupe à quitter la séance.

Le quorum n’étant plus atteint la séance se poursuit sans prise de décision.

 

 

26 novembre 1985.

9 présents : quorum non atteint, réunion remise. 

 

4 décembre 1985.

16 absents. Le Maire fait remarquer qu’en seconde convocation le C.M. peut valablement délibérer quel que soit le nombre.

 

25 janvier 1986.

La SOPICEMLes zones d'habitation, va-t-on les confier à l'OPAC ou à la SOPICEM ?

L'adjoint au Maire, membre du parti socialiste,  donne lecture d’un texte élaboré par les élus de son groupe :

"En ce qui nous concerne, notre souci est de construire au moindre coût, sans déséquilibrer les finances communales.

Plutôt que de créer un nouvel outil, la sopicem, nous proposons de faire appel à l’un de ceux qui existent et fonctionnent bien.

Nous proposons de faire appel à un organisme contrôlé par les élus locaux ayant toutes les compétences que revendique la SOPICEM.

Cet organisme, l' O.P.A.C. a déjà fait largement ses preuves dans le département, il bénéficie des crédits PAP et PLA et  il peut construire grâce à la marge dégagée par son patrimoine.

Depuis dix mois nous comparons les capacités des organismes et nous avons fait notre choix.

L’OPAC d’Amiens qui s’étend sur la région et les départements limitrophes répond parfaitement aux critères que nous venons de définir. …

Nous demandons que le C.M. se prononce aujourd’hui pour ou contre nos propositions."

M. Bécard rétorque qu’il est impossible de dire si la Commune sera représentée au Conseil d'Administration de l’OPAC.

Il ajoute qu’un élu socialiste lui a déclaré que c’est M. Delignières, membre du parti socialiste,  qui veut introduire l’OPAC à Camon. …Etc…

Un conseiller du P.C. souligne que chaque fois qu’il a été question de S.E.M il n’a jamais été possible d’en discuter avec les élus socialistes.

Mise aux voix : pour 14, contre 13, abstention 0

 

 

Commentaires du Parti Socialiste.

"Il nous faut nous interroger sur l'utilité de la création d'une SEM. Dans le cadre de notre Département sont elle viables ?

La SEM  (Société d' Économie Mixte) est-elle une solution plus performante ?

En effet, voilà des faites : 2 SEM existaient à ce jour.

            SEMCA, sem de construction,

            SEDSOM, sem d'aménagement.

 

Les deux sont actuellement en liquidation, déclare Didier Cardon, du P.S. et il ajoute :

Il apparaît que pour le département de la Somme, les critères techniques et financiers ne sont pas une réalité qui permet de faire vivre normalement une telle structure, ce qui justifie nos craintes.

Le problème n'étant pas d'ordre technique,  quels peuvent être les motifs qui poussent monsieur le Maire à nous orienter vers cette solution. ?

Seraient-ils d'ordre politique ?

Alors pour une bonne cohésion de l'équipe des élus de Camon, il serait nécessaire de clarifier ce problème.

Pour ce qui nous concerne,  afin d'éviter la polémique et pour permettre au plus tôt à de jeunes camonais de "revenir au pays" nous proposons de distinguer les problèmes d'aménagement et de construction .

1° Faire appel à l'un des opérateurs locaux en matière d'aménagement (office de la Somme, OPAC, DDE, DDA ) pour déterminer la meilleure façon de financer la Zone Na (lotissement promotion directe etc...)

2° mettre en place une commission représentative des composantes du conseil municipal qui jugera des propositions. Elle fera appel éventuellement et ultérieurement à des constructeurs locaux (office de la Somme, OPAC, SAP, Crédit immobilier de la Somme, GMF etc...

 

Si les propositions faites au plan local et qui seront analysées par le commission dont nous proposons la création étaient jugées insuffisantes, nous pourrions alors envisager la création d'une SEM mais il faudrait que les précisions suivantes nous soient données :

            - un plan de charges triennal,

            - un compte d'exploitation annuel,

            - la composition des équipes constitutives de cette SEM,

et, pour ce qui concerne le locatif, les mesures prises pour pallier à l'entretien et leur coût....

 

 

14 février 1986.

2 conseillers  municipaux membres du parti socialiste déclarent publiquement ne plus appartenir à une formation politique : ils siègent dorénavant en tant que "non inscrits".

M. Bécard fait appel à la candidature de l'un de ces conseillers "non inscrits" mais de sensibilité socialiste pour lui déléguer une partie des fonctions normalement dévolues au maire.

La candidature de ce "non inscrit"  est acceptée par 15 voix pour et 1 abstention. $

 

 

Les élections 1889, approchent. 

Par lettre ouverte, M. Bécard s'adresse à la population :

"Pour les Camonoises et Camonois, deux membres du parti socialiste ont décidé d'être candidats sur la liste  "Efficacité et Dynamisme pour Camon, liste de rassemblement à gauche conduite par Albert Bécard".

 

A cette lettre ouverte les socialistes rétorquent :

"Lors de la présentation de sa liste électorale,  M. le Maire sortant a cru bon d'indiquer qu'elle comportait les noms de 2 candidats socialistes.

Ce faisant il admettait que la caution du parti socialiste, principale force politique à Camon lui était indispensable. cf élections

"Votre intransigeance, Monsieur le Maire n'a pas permis la constitution d'une liste d'union de la gauche.

N'ayez donc pas honte de porter vos couleurs, vous êtes communiste et vous présentez à la population une liste exclusivement communiste.

Vous n'ignorez pas que l'appartenance à un parti politique nécessite le respect de règles très précises :

 I. prise d'une carte annuelle : aucune de ces deux personnes "non inscrites" ne peut justifier de son appartenance au parti socialiste.

        II. Le respect de la discipline majoritaire, dans la section et le groupe d'élus.

Or, depuis plus de 2 ans, elles ne tiennent plus compte de l'avis des collègues. Elles ont choisi docilement de se mettre sous le joug du maire.

Monsieur le Maire, arrêtez de tromper les habitants de Camon comme vous l'avez fait à l'occasion de la signature de votre comité de soutien.

Le respect du débat démocratique exige vérité et transparence.

Craignez-vous que l'appellation Communiste au sujet de laquelle vous êtes plus que discret nuise ou ne suffise pas à votre réélection.? "

                                           La Section de Camon du parti socialiste.  

 

23 décembre 1986

communiqué du Parti Socialiste :

"le groupe socialiste du conseil municipal réaffirme que lui seul ou ses instances dirigeantes sont en mesure de justifier ou non de l'appartenance au parti socialiste de tout membre du conseil municipal."

 

16 mai 1988.

Une Z.A.C. en plein essor et critiques de M. Cardon.

"Monsieur Cardon ignore vraiment ce qui se passe à Camon. Le 16 mai 1988 les élus socialiste se sont abstenus dans le vote du P.O.S. sur l'extension de la Z.A.C jusqu'à la Rocade.

le Développement de la ZAC ne leur doit rien, au contraire !" déclare Albert Bécard.

Il ajoute : "Le Conseil Municipal fait un travail énorme auquel tout le monde peut participer, mêmes les opposants, à moins qu'ils, les socialistes,  ne se dérobent devant la tâche au nom d'une hostilité de principe sclérosée.

Il ajoute "Albert Bécard et son équipe connaissent bien leur commune. Ils continueront à tenir leurs promesses et réaliseront le programme sur lequel ils ont été élus".

 

 

Mars 1889 : (sous la plume de Albert Bécard lors des élections)

"après tout il l'aura cherché : l'accusation gratuite que M. Cardon nous porte nous a incité à nous renseigner : il dit habiter Camon depuis huit mois. En fait des amis lui ont procuré une adresse dans un baraquement, route de Longueau où il n'a toujours pas emménagé à ce jour (1er mars).

Il s'est inscrit sur les listes électorales le 22 décembre 1988. C'est tout à fait son droit ! Mais qu'il ait le bon goût de ne pas nous donner de leçons sur ce que nous faisons dans notre commune"

 

Un journaliste s'adresse à M. Cardon :

"Vos adversaires disent que vous êtes parachuté !"

Réponse :

"Si on n'a que cela à me reprocher , c'est triste ! "parachuté" ! : ces camoniers s'en rappellent : Monsieur Baheu habitait Longueau avant d'être sur Camon... Quant à M. Bécard, il y a quelques années il était candidat aux cantonales à l'Ouest du département"

 

Scrutin 1989 : deux listes  P.C - P.S 

"Croyez bien que nous le regrettons. Nous avons fait une proposition raisonnable : 13 conseillers communistes, 13 conseillers socialistes avec une répartition en nombre et en responsabilité égale pour les adjoints.

Le refus, c'est dommage pour Camon.

Non,  la rupture ce n'est pas nous."

                                                                                                Albert Bécard.

 

Résultats du scrutin :

 

Albert Bécard, Emile Mongrenier, Huguette Malachin, Bernard Savreux, Georges Collas, Laurent Cuvilliers, Marie-Josée Debeauvais, Arlette Pommier, Françoise Baheu, Alain Desailly, Françoise Harent, Geneviève Doyen, Michel Frion, Yves Fournier, Maryline Corde, Jacques Lemoine, Arnold Dufossé, Sylvain Duchesnes, Claude Hatté, Thierry Gabet, Carole Colas, Roger Bourgois, Didier Cardon, Marc Darras, Caron Gilles, Monique Harlay, Jean-Michel Benz.

 

 

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