
SOPICEM :
Société Picarde Intercommunale d'Economie Mixte.
Créée en 1986 par 8 communes de la Somme :
Beaucamps-le Vieux, Béthencourt/mer, Friville Escarbotin, Mers les Bains,
Saleux, Woincourt, CAMON
et Longueau.
Siège social : Hôtel de ville de Saleux 80480. Directeur : M. HOCHART.
La SOPICEM délègue toutes ses fonctions et la maîtrise d'ouvrage, à
une société privée : la S.O.R.E.C.
Société de Réalisations d'Etudes et de Commercialisation.
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Résumé de l'histoire.
La Sopicem engage 29 opérations : 2 sont menées à terme à
savoir "la Z.A.C de l'Arc à Longueau, et la construction d'appartements
à Mers les Bains.
27 échouent
lamentablement.
L'histoire de la
Sopicem est des plus rocambolesques. Certaines péripéties porteraient
même à rire...
Pour n'en citer
qu'une : suite à des erreurs de calcul, le trou N° 4 du golf de Mers
les Bains se retrouvait en plein milieu des bâtiments de la Chambre de
Commerce de la Commune !
Inutile de
préciser que ce golf n'a jamais été en service.
Mais, "rire"
serait inconvenant parce que on ne peut que sympathiser avec la
déception de certains maires qui, élus en juin 1995 dont dû faire
payer par leurs administrés la note de cette irresponsabilité
collective.
Pour une commune
membre aujourd'hui de la Métropole, la note s'est élevé à plusieurs
millions de francs lourds.... sans aucune réalisation en contrepartie.
La commune de
Camon, dans ce gâchis, ne s'en est pas tiré trop mal : après de longues
procédures judiciaires, le 25 février 1999, Camon a du s'acquitter de la
somme de 517 600 francs.
Somme qui
représentait 20 % de la recette d'une année de la taxe d'habitation,
soit quelque 300 francs par foyer fiscal.
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Camon et la
sopicem.
25 janvier 1986.
Conseil Municipal, M. Bécard, maire.
Pour les zones d'habitations : faire appel à l'OPAC ou à la
SOPICEM ?
Le Maire
insiste sur le sérieux des S.E.M.
(Sociétés d'Economie Mixte), de la SOPICEM notamment.
Un conseiller
demande si l’on connaît dès à présent les participants
de
cette SEM. Et qui la dirigera ?
Un autre
fait part des réalisations de l’O.P.A.C .
Dans le cours de la discussion, un élu socialiste précise qu’à Longueau,
la Z.A.C a été confiée à l’OPAC.
Un conseiller de la Majorité
demande alors
si l’on connaît les références de l’O.P.A.C.
En réponse, un conseiller de l'Opposition précise
que si l’on ne connaît pas toutes les références de l’O.P.A.C., on ne connaît pas non plus celles de la SOPICEM. Il ajoute : "Quant au dirigeant
de la Sopicem, tout le monde connaît Monsieur
Hochart !!
Les élus du groupe socialiste élaborent un texte.:
En ce qui nous les concerne, leur souci est de construire au moindre coût,
sans déséquilibrer les finances communales.
Un engagement sur des bases financières saines leur paraît absolument nécessaires avant toutes décisions.
Plutôt que de créer un nouvel "outil", le groupe socialiste propose de faire appel à
ceux qui existent et fonctionnent bien à savoir un organisme contrôlé par les élus locaux ayant toutes les compétences revendiquées par
la SOPICEM.
Un outil qui a déjà fait ses preuves dans le Département.
Un organisme qui bénéficie des crédits PAP et PLA., qui
peut construire grâce à la marge dégagée par son patrimoine.
Depuis dix mois nous comparons les capacités de chacun.
Nous avons fait notre choix. : l’OPAC d’Amiens qui s’étend sur la région et les départements limitrophes répond parfaitement aux critères que nous venons de définir. …
Nous demandons au C.M. de se prononcer aujourd’hui pour ou contre nos propositions.
Le Maire
souligne qu’il est impossible de dire si la Commune sera représentée au Conseil d'Administration
de l’OPAC.
Il ajoute qu'un
élu socialiste lui a déclaré que c’est M. Delignières qui veut introduire l’OPAC à Camon...
…
Après suspension de séance :
Mise aux voix.
Avant le vote,
M Bécard insiste sur la différence avec
la SOPICEM
- elle comprendra un représentant de la commune alors que
- l’OPAC ne possède aucune expérience en matière d’aménagement d’ailleurs elle
n’a pas sollicité la
commune.
Il ajoute "le projet de la SOPICEM" est d'ailleurs sur la sellette
depuis 1 an.
Mise aux voix : pour 14, contre 13, abstention 0
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30 juin 1987
Centre-Ville
Le choix du bureau d'études
CERAU pour l’aménagement du centre-ville;
Pour l'aménagement des marais communaux, le bureau d’études BERTIAUX est choisi
pratiquement sans concertation.
Choix de l’aménageur : la SOPICEM.
M.Carpentier, architecte de la CERAU, se voit confier le dossier “centre ville”
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22 janvier 1988.
Aménagement des marais. Etude de la Sopicem :
pour un total de 280 000 francs.
Sondage (pour la tourbe) afin de déterminer sa qualité, Etude de la zone
inondable, Etude de la qualité de la terre, Analyse du milieu aquatique,
Reconnaissance des sols, Frais dossier, Etude du groupement de gestion
forestière, Honoraires de l’architecte (Bertiaux), Frais SOPICEM (selon
convention)
La sopicem préfinance par un emprunt auprès de la CARPILING au taux de 9,25%, emprunt garanti par la commune et remboursable en deux ans.
Un conseiller estime que la participation de la SOPICEM n’est pas indispensable.
Le Maire lui répond que la commune ne disposant pas de moyens nécessaires en personnel, il convenait de faire appel à certains organisme compétents tels que :
- C.C.I. pour la zone d’activités,
- OPAC pour la zone d’habitations,
- SOPICEM pour la zone des marais.
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26 avril 1988,
Questions diverses :
Un adjoint est proposé délégué de la commune auprès de la SOPICEM :
Un conseiller estime que compte tenu de l’orientation politique de la SOPICEM, le délégué doit être plus neutre qu’un adjoint d'obédience communiste.
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25 octobre 1988
Compte-rendu des études de la SOPICEM par M. HOCHART.
- Les sols de surface sont très compressibles, inaptes à recevoir toute fondation superficielle classique.
- Tourbe noire fibreuse marron dont le volume est estimé à environ 100 000 m3 à faible profondeur entre 2 et 6 mètres. Pourrait être utilisée sous la dénomination terreau.
- la nappe phréatique se trouve à très faible profondeur, 50 cm en dessous du terrain actuel.
- Le sol : en général limon et argile et sous-sol calcaire. Peu favorable pour la plantation de peupliers et d’aulnes.
- Etude du milieu aquatique. A la suite de 3 prélèvements : milieu très riche en matières organiques, opacité de l’eau préjudiciable à la faune et à la flore. Il faut inverser la tendance d'un milieu qui se dégrade lentement.

Le président donne la parole à Mr SERGHERAERT directeur adjoint du Centre de valorisation des glucides et produits naturels.
Il fait remarquer que pour notre zone de marais, il faut ne pas démolir le site et son équilibre, par contre il faut réfléchir sur les projets de développement économique qui colle à l’histoire et à la culture
Pour la tourbe : le marché paraît peu intéressant, les besoins actuels étant couverts.
L’élevage des grenouilles : actuellement importation massive, le marché existe, avec des problèmes techniques pour l’élevage de l’œuf de grenouille,
Floriculture : il propose
- la promotion des plantes d’agréments. une flore très diversifiée avec un marché important,
- utilisation de l’eau telle qu’elle est,
- activité non polluante ayant un attrait touristique.
Conclusion :
Une étude de faisabilité peut être envisagée.
Le Maire remercie MM HOCHART, BERTIAUX et SERGHERAERT.
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25 mai 1989:
SOPICEM suite
Le président, Albert
Bécard, propose que la ville de Camon soit actionnaire de la SOPICEM, pour un logement social de qualité.
Un élu socialiste fait remarquer que la SOPICEM a réalisé peu de logements sociaux. Il souhaite visiter des réalisations.
Le président rappelle que la SOPICEM
représente un outil de travail et que seuls les élus prennent des initiatives. Il s’agit entre autres, d’accélérer l’opération “chemin des prêtres”.
Ce même élu socialiste souligne la volonté commune d’un logement social de qualité... mais il rappelle la réflexion de R. Lamps qui proteste contre le fait que la SOPICEM a toutes les peines pour obtenir les P.L.A. .
Le Maire précise le montant à apporter par la Commune dans le mesure où elle deviendrait actionnaire, pour l'obtention d un siège. il se situe entre 180 000 et 200 000 francs.
Il présente la procédure à suivre :
Prélèvement sur le budget général de la Commune ?
Achat d’un terrain sur la ZAE par la SOPICEM qui le revendrait. Le Maire précise qu’il sera toujours possible de revendre les actions à un entrepreneur.
Il propose donc au conseil :
1° de devenir actionnaire de la SOPICEM
2° de confier à la SOPICEM l’aménagement du chemin des prêtres.
(Interruption de séance)
L'élu socialiste donne des explications sur le vote qui va intervenir :
Son groupe ne s’oppose pas au problème de fond : logement social de qualité et à la poursuite des travaux de premier quartier.
Par contre en ce qui concerne le choix de l’entrée dans la SOPICEM, la vente du terrain, …. Son groupe s’abstient.
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22 décembre 1992
la SOPICEM.
Le Maire, Albert BECARD éclaire le Conseil Municipal sur les 3 causes profondes des difficultés de la SOPICEM :
- Le refus du Préfet de l’époque d’attribuer des crédits P.L.A aux deux opérations de SALEUX et MERS alors que dans le même temps il en attribuait à Salouel.
- La SOPICEM était contrainte de diversifier ses activités par des réalisations touristiques sur la côte picarde. Aucune aide. Alors que
pendant ces mêmes années 4 grandes réalisations touristiques déficitaires sont largement subventionnés par le C.G. : Samara, Aqualand, La maison de l’oiseau, le Centre de loisirs de Cap Hornu.
- Les municipales de 1989 avec l’arrivée de Mme COIFFIER comme maire de Mers, violemment anticommuniste, s’oppose à toutes solutions pour aider la SOPICEM à se sortir des difficultés.
Le Maire ajoute aussi les autres causes de difficultés qui seraient venues s’ajouter aux 3 précédentes :
- Une mauvaise gestion quotidienne
- Un travail insuffisant de l’expert comptable
- Des commissions trop importantes perçues par des intermédiaires bancaires. ..
Bref "nous avons échoué" ajoute le maire mais
“échouer ne veut pas dire que nous avions tort”!
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A propos de Camon :
Les études des marais coordonnée par la SOPICEM ont bien été décidées par les élus, réalisées par divers organismes lesquels ont bien été payés.
Ces études sous-tendant un projet global de valorisation des marais,
projet qui n’a pu davantage voir le jour faute de moyens financiers et parce
que l’équipe municipale est engagée sur beaucoup d’autres dossiers.
Le maire montre que la C.R.C (Cour Régionale des Comptes) parle d’”études inconsistantes” au “caractère fictif” en utilisant comme expressions : “il semble…” “apparemment”…
Le maire souligne que la C.R.C. ne lui a demandé aucune explication et que si elle l’avait fait, elle aurait eu alors connaissance des différentes études sérieuses et de l’ensemble du travail effectué.
Il propose d’ailleurs d’écrire en ce sens à C.R.C, proposition qui recueille l’assentiment.
et ajoute que l’architecte est à la disposition des élus pour la poursuite de ce travail prospectif bien engagé et non terminé.
Conclusions
Le maire déclare : La démarche était juste,
les difficultés ont été accumulées par ceux qui ne voulaient pas voir réussir la SOPICEM dans la Somme.
Il faut repousser les insinuations sans preuves,
exiger la clarté,
défendre l’honnêteté des maires communistes aussi bien dans cette affaire que face aux trop
nombreux scandales nationaux.
Il est fondamental pour la démocratie de consolider la confiance dans les élus de la population
En projet : 2 STATIONS SERVICE A
PROXIMITE DE LA ROCADE :
le calendrier précis avait été établi mais n’a pu être respecté.

◊
pour l'épilogue, retourner au "résumé" en tête de la page.

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