DIAPORAMA

 

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1845, 6 novembre                          Le Calvaire de la Commune.

La séance du Conseil Municipal est ouverte.

Le maire Damenez-Gribeauval  (1840 - 1846) dépose sur le bureau une lettre que le conseil de Fabrique, d'administration  de l'église,  adresse au Conseil municipal le 8 octobre.

 Il demande un secours pour l’aider à replanter un calvaire existant au centre de la  commune.

Tombé cette année en vétusté,  l’arbre de la croix n’étant qu’en bois et le pied de cet arbre se trouvant entièrement "gâté", des accidents fâcheux sont à craindre.

Comme cet endroit est la passage le plus fréquenté, et qu’il est bon que le signe de notre Rédemption soit maintenu en ce lieu, il conviendrait qu’une croix en fer vienne remplacer celle en bois.

Elle serait plus solide, de plus longue durée.

Mais la Fabrique ne peut  à elle seule supporter financièrement la dépense.

Elle prie le conseil municipal de lui accorder un secours sur les revenus communaux à l’effet de l’aider à faire face à cette dépense.

Le conseil municipal reconnaissant que cette dépense est utile pour l’intérêt général des habitants de la commune,  même pour les étrangers passant,  après s’être assuré que la Fabrique ne possède pas les ressources suffisantes pour y faire face, est d’avis de prier Monsieur le Préfet de vouloir bien autoriser le Maire accompagné de 2 commissaires et du receveur municipal,  à faire au profit de la dite Fabrique la vente de 30 arbres,  tant ormes que frênes,  existant dans l’intérieur du cimetière, (l’ancien qui entourait l'église).

Ces arbres n’auraient  pas pu subsister plus longtemps en raison de leur gêne pour les inhumations.

En effet, le cimetière a besoin de maintenir toute son étendue à cause de la nombreuse population de la commune. (quelque 1200 habitants)

Les arbres désignés peuvent être évalués approximativement 8 francs chacun.

Conclusion :

Le "nouveau" Calvaire sera inauguré le 3 mai 1846.

Il est l'oeuvre de Ernest Decourcelle, maréchal à Camon.

La pierre qui porte cette croix est une pierre dure de Senlis extraite  des carrières de Valotru,

Cette pierre a été livrée par le sieur Victor Pichon, fabricant de monuments à Amiens.

1m 60 de hauteur sur 85 cm de façade et 60 cm de côté.

Le Christ en fonte pèse 50 kg.

La croix pèse en tout 350 kg..

 

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N.B.  Quant à la croix du cimetière, elle a été faite par François Lemarinet, maréchal à Camon.

         Elle pèse au total 200 kg. Le Christ en fonte pèse 30 kilogs 

        Une plaque de cuivre derrière la Croix précise l'année de son érection (1880).

 

 

 

 

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    15 mai 1894 : Norbert Darras, maire.

    La grille en fer du calvaire.

le conseil municipal décide de ne pas réparer la grille en fer du calvaire mais d'en financer une nouvelle.

"Cette clôture est susceptible d'être heurtée par les bestiaux.

Alors il conviendrait, au lieu de dépenser une certaine somme pour ainsi dire en pure perte d'affecter à ce sujet une somme beaucoup plus considérable et de clore au moyen d'une petit grille en fer qui, indépendamment de la solidité, ajouterait à la beauté du Calvaire."

En fait le travail a été exécuté par sieur BELLEGUEULE dont la chapelle funéraire vient d'être transformé en columbarium.

 

        14 août 1920

            Emile Coffin, maire (1919-1921)

Monument aux morts.

Le Conseil autorise le maire à passer un marché avec M. ROZE sculpteur afin d'ériger un monument aux enfants de Camon morts pour  la patrie. Prix 11 000 francs.

Le monument devait être érigé   au carrefour de la rue du Ponchet et de l'Impasse de l'Abreuvoir.

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    le 10 avril 1921 

        Emile Vadier, maire (1921 - 1924).

Sur proposition de Monsieur l'adjoint Gaston BRUNEL, le Conseil Municipal décide :

"le Monument élevé aux Enfants de Camon, morts pour la Patrie, sera placé dans l'enceinte du Calvaire, c'est à dire au carrefour des rues de l'église, de la vallée et du Ponchet."

 

C'est aussi l'avis de Monsieur Albert ROZE,  sculpteur sollicité d'Amiens.

 

1921 Inauguration du Monument. Emile Vadier, maire.

 

 

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1949 BENEDICTION DU DRAPEAU

Le 5 juin 1949, la grand-messe fut célébrée pour les morts des deux guerres par Monsieur l’abbé Pierre DENTIN assisté de M. Le Curé Pierre MUSEUX.

A la fin de la messe, dans une belle allocution M. Dentin expliqua le symbolisme du drapeau des Anciens Combattants  qu’il allait bénir et les leçons de courage et de fraternité qu’il fallait en tirer.

 

Pierre et François.

Puis ce fut l’absoute chantée pour les défunts des deux guerres.

L’après midi sous la présidence effective de M. Le Préfet ainsi que des autorités civiles et militaires, remise de la croix de guerre  à Camon par le représentant de M. Le Ministre de la Guerre.

 

 

        Croix de guerre 1939 1945 avec étoile de vermeil.

Citation à l’ordre de la Division du 11 novembre 1948 :

" vaillante et courageuse commune, violemment bombardée, atteinte par l’ennemi le 19 mai 1940, n’en a pas moins continué dans la clandestinité le dur combat".

Trente deux de ses fils déportés ou internés, dont huit sont morts dans les camps de concentration.

Après la visite et le dépôt de gerbes au monument aux morts et au cimetière, ce fut l'inauguration de la place du Général Leclerc.

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    23 juin 1983 :

    Sous la présidence de M. BECARD maire, le Conseil décide l'acquisition du terrain "Normand" situé à l'intersection des rues Marius Petit, du 11 novembre et de la Place du Maréchal Leclerc.
    Ce terrain devait recevoir le Monument aux Morts dont le déplacement "est envisagé de longue date." (sic)

 

Protestation véhémente notamment des Anciens Combattants.

 

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        8 mai 1986

        MONUMENT AUX MORTS :

       Discours de Mr BECARD maire (1983 - 1995) (extraits)

Notre commune de Camon a payé aussi un lourd tribut au cours de ces 6 années : certains se souviennent encore des bombardements de Mars 44, notre monument aux morts rappelle aux passants la liste des jeunes camonois fauchés en pleine maturité, nos rues résonnent aux noms de Roger Allou, Clovis Dehorter, Jean Dumesges, Julia et Armand Huzieux.

Ils furent déportés tout comme Lucien Jovelin, Emile Baheu, associés aussi en cette cérémonie du souvenir. Déportés mais aussi résistants pour rendre au peuple et à la France sa liberté et sa dignité pour que le monde retrouve sa dignité.

Mais au delà, cette journée du souvenir doit être marquée par la volonté de tout faire pour que,plus jamais, l'humanité ne connaisse une nouvelle guerre qui risquerait d'être infiniment plus destructrice et plus meurtrière.

Nous devons tous être très vigilants. Vigilance d'abord en France où nous connaissons avec la crise qui s'aggrave une augmentation de la misère, du désarroi particulièrement chez les jeunes. Et où s'affirme une remontée des thèses d'extrême droite avec le Pen.

Attention car l'histoire nous enseigne que la crise des années 30 avait déjà produit le fascisme.

Vigilance aussi de par le monde où des conflits locaux ne trouvent pas leurs solutions (Liban, Afghanistan, Irak, Iran, Afrique du Sud, Tchad, Libye, Nicaragua...

Vigilance face au terrorismes de toutes sortes, très graves pour la démocratie et les libertés.
               

                Vive l'amitié en tous les peuples ! vive la paix et les libertés ! vive la France.

 

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mars 1995

Vers un déplacement du monument aux Morts ?

Le terrain situé à l'intersection des rues Marius Petit, du 11 novembre et de la place du Maréchal Leclerc pourrait recevoir le monument aux Morts dont le déplacement est envisagé depuis longtemps.

aucune suite n'a été donnée à cette éventualité qui, le moins que l'on puisse dire, à l'époque ne fit pas l'unanimité, sans parler du refus catégorique des
Anciens Combattants présidés par Michel Ponthieu. 28 septembre 1993

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    2001 : Le Monument aux Morts est restauré sous le mandat de M. Ponthieu. -1995 - 2001.

 

 

 

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    MORTS POUR LA FRANCE.

        1914 - 1918 :

ANGOT Casimir, ANGOT Arthur, ALLIOTE Auguste, ALLART André, BETHMONT Alexandre, BLONDEL Louis, BOURY Jules, BRIAUX Emile, CAMUS René, CAUCHY Alfred, CAUMONT Paul, CAUVEL Félix, CHEVROTIN Emile,  CORMON Henri, CORROYER Ernest, COZETTE Kléber, COZETTE Marius, COZETTE Victor, DELACROIX Raymond, DELAPIERRE Eugène, DENIS Victorien, DHAILLE Camille, DHENAIN Pierre, DESFLOCQUE Isaïe, DOUAY Germain, DUBAS Georges, DUFLOT Henri, DUFOUR Maurice, DUFOUR Robert, FLAMANT Julien, FOURNIER Désiré, FRION Raymond, GRARE Arthur, LADENT André, LADENT Gaston, LEFEBVRE Emile, LEFORT Julien, LENGELLE Maurice, LENGELLE Gaston, LEROY Gaston, LEU Georges, MACLET Ernest, MARCEL Germain, MASSOULE Anatole, MATHIEU Maurice, MENTION Robert, BERNARD A. Joseph, METTE Edmond, PARADIS Moïse, PETIT Emile, PETIT Henri, PONTHIEU Georges, POMMOT Charles, RACHARD Fernand, REGNARD Raphaël, ROBERT Gaston, TELLIER Henri, VADUREL Robert, VASSEUR Gaston, VASSEUR Pierre, VANDERSTICHELEM Tif, VERITE Jean.

       1939 - 1940 :

 BELMER Jean-Pierre, DARRAS Denis, BERNARD Marceau, DELAHOUSE Jean, BRUNEL Paul, BRUNEL Pierre, GODARD Henri, NORMAND Robert, CORETTE Maurice, THIERRY Paul, DOUCHET André.

 

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RESISTANTS INSCRITS  SUR LA STELE DU CIMETIERE :           

ALLOU Roger, BAZIN Emile et Albertine, DETOURNE Omer, DUMESGE Jean,

GAMBIER René, HUZIEUX Armand et Julia.

   

 

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LES RESISTANTS.       

 

ALLOU Roger, Léon, Léopold.

            Né le 6 juillet 1910 à Marcelcave. Massacré lle 18 septembre 1942 à Auschwitz (pologne)

Entre dans la résistance dès sa démobilisation en août 40. Responsable F.T.P. (Francs Tireurs et Partisans),  arrêté suite au sabotage de la gare en mai 42, il est déporté début juillet 42.

 BAZIN Alphonse.

 Né le 1er septembre 1880 à Amiens.  Membre actif des F.T.P. Arrêté en 1943 lors d'une grande rafle,  il est déporté à Buchenwald. Libéré en avril 45; rentre à Camon pour y mourir le 30novembre 48.

 BAZIN Emile, Julien.

  Né le 22 juillet 1911 à Amiens. Décédé à Flossenburg (Allemagne) le 14 avriel 45.Membre actif des F.T.P.Arrêté en 1943 ( en même temps que ses parents) il est déporté à Buchenwald. En avril 45 il fait partie de la même colonne d'extermination que Lucien JOVELIN. Mais, comme tant d'autrres, il ne put soutenir cette marche et fut abattu sur place d'une balle dans la nuque aux environs de Flossenburg.

 BAZIN, née QUENNEHEM Albertine, Georgette.

 Né le 23 mars 1890 à Amiens. Décédée le 30 mars 45 à Ravensbruck (Allemagne). Membre actif des F.T.P.Arrêtée en 1943 (en même temps que son mari et que son fils), elle est déportée à Ravensbruck. Elle y est morte de misère le 30mars 45 à quelques jours de la libération du camp.

BOURGUIGNON Jules, Georges, Albert.

 Né le 25 juillet 1887, à Mervielle au Bois (80) décédé le Ier novembre 64 à Camon. Conseiller municipal déchu par Vichy le 20 février 40.Résistant, déporté à Buchenwald où malgré son âge il a toujours fait son devoir. A son retour, il est président de la section locale de l'A.D.I.R.P. Il décède à CAMON en 1964 des suites des mauvais traitements subis.

DEHORTER Clovis, Albert, Julien.

 Né le 3 décembre 1895 à Lederzeele (59). Décédé le 15 octobre 42 à Auschwitz. Responsable F.T.P. il travaille avec Roger Allou. Arrêté suite au sabotage de la gare en mai 42, il est déporté à Auschwitz début juillet 42 où il est massacré le 15 octobre de la même année.

 Jean CATELAS.

 Membre central du P.C. guillotiné par les bourreaux du régime de Vichy. Fils d'artisans bonnetiers, J.C. s'était engagé dans le militantisme syndical et politique très tôt.  En 1938 lors du Front Populaire il est élu député. Il devait occuper son siège jusqu'en 1940 lorsque les députés communistes furent exclus de l'Assemblée Nationale. Il a payé de sa vie sa résistance à l'oppression nazie et aux collaborateurs de Vichy.

 DUMESGES Jean-Edmond. Père de Christiane PONTHIEU.

 Né le 30 mars 1901 à Amiens. Décédé le 9 mai 45 à Paris (19ème). Renvoyé de la SNCF par Vichy, il continue de militer au sein des F.T.P. Déporté à Buchenwald il fait partie de la même colonne d'extermination que Lucien JOVELIN. Il parvient à Paris où il est foudroyé par le typhus sur les marches de l'hôtel Lutetia le 9 mai 45.

HUZIEUX Armand, Raoul.

 Né le 8 juillet 1886 à Amiens, décédé  le 24 août 44 à WEIMAR-Buchenwald. Conseiller municipal déchu par Vichy le 20 février 40. Militaire F.T.P. il est déporté à Buchenwald (avec son fils Armand)et en même temps que son épouse. Il fut tué pendant le bombardement du camp le 24 août 44.

HUZIEUX née DELBART Marie, Julia, Flore.

 Née le 17 décembre 1882 à Miraumont (80). Décédée fin mars 45 à Ravensbruck. Militante F.T.P. elle est déportée à Ravensbruck en même temps que son mari et son fils.Elle est morte de misère fin mars 45 à Ravensbruck à quelques jours de la libération du camp.

MONTANDON Alfred, Joseph (père)

Né le 3 avril 1895 à Amiens. Décédé le 18 octobre 50 à Camon. Interné au stalag II B comme otage, de mai 40 à décembre 40 il est ensuite déporté à Buchenwald. Il décède à Camon quelques années après son retour.

MONTANDON Alfred Alexandre (fils)

 Né le Ier juillet 1914 à Camon, décédé le 21 mar 66 à Camon. Résistant, déporté à Buchenwald.

PETRE Victor, Charles, Marie

Né le 10 septembre 1895 à Montdidier. Décédé le 9 janvier 50 à Camon. Résistant, s'occupant en particulier de l'imprimerie clandestine. Il est déporté.

 

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11 novembre 2003, avec Jean-Claude Renaux,

 

 

Lors de la cérémonie, les enfants de Camon ont voulu évoquer les héros.

 

 

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