DIAPORAMA

 

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GUERRE 1914 - 1918 A  CAMON

 

Jusqu’en 1914, le café A. Briaux sur la place, à  l’emplacement actuel de la  Salle Aragon, connaît un énorme succès.

 

 

Chaque week-end, 2 orgues et un piano automatique font danser les amiénois

qui viennent   à pied, à vélo, en calèche.

 

Marguerite Joly, M. Vigreux, E.Pétré, Madeleine Sagez, J. Belperche, Emile Godin.

Eugène RICHOMME,  boulanger rue Moyenne  écrit dans son journalier :

 

M. RICHOMME, boulanger, "Aux Bons Enfants",  au bas de la rue Moyenne tient son carnet de bord.

 

 

 2 août 1914 : mobilisation générale de tous les Français en âge de porter les armes.

 3 août 1914 :l’Allemagne déclare la guerre à la France

            De nombreux régiments passent  ou logent à Camon avant de monter au front, tels le 2ème escadron territorial du train, les tirailleurs marocains…

30 août 1914 : des obus abîment deux maisons, une camonoise est tuée, six autres personnes blessées.

 

 

 

La même, plus tard :

 

31 août 1914 :  les Allemands campent à Camon

Le commandant allemand nous avise que leur artillerie occupe les hauteurs environnantes. Elle est prête à bombarder et à incendier la ville au premier acte d’hostilité.

Signé : le commandant des troupes allemandes et le Maire d’Amiens : Alphonse Fiquet

                       

10 septembre 1914     : les armées allemandes quittent Camon et Amiens.

Elles emmènent avec elles 1500 habitants.

Quand l’armée allemande quitte Amiens , la ville doit fournir  en guise de rançon, 

              40 tonnes de pain,

              30 tonnes de fourrage +

              30 d’avoine,

             100 chevaux harnachés….

 

            23 septembre 1914 :

                Arrestation de 4 espions à Camon.

 

         1er octobre 1914 :  un avion allemand bombarde la route de Corbie

 

           7 octobre : intervention d’avions anglais et français les « bi-plans ».

                    Le canon tonne de plus en plus.

 

Tout au long du mois d’octobre, des régiments passent sans cesse par Camon : infanterie, chasseurs à pied etc..

Des régiments campent sur la Place, les chevaux grignotent l’écorce des arbres. Certains arbres meurent.

Au début de la guerre, la Place comptait 100 tilleuls, et deux marronniers.

 

 

          27 octobre 1914 :     le canon  tonne avec une force incroyable, les vitres  tremblent.

 

    1916 : la carte d'identité de Mme RICHOMME, femme du boulanger.

 

 

 

"Aux bons enfants"

La boulangerie, épicerie, le café que tenaient les Richomme.

 

   

1918 : ouf ! c’est enfin terminé et la vie reprend doucement jusqu’en 1939 où la Commune de Camon va encore connaître de tristes moments. 

 

 

"la vie reprend doucement" mais Camon a payé un lourd tribut...Jugez plutôt :

ANGOT Casimir, ANGOT Arthur, ALLIOTE Auguste, ALLART André, BETHMONT Alexandre, BLONDEL Louis, BOURY Jules, BRIAUX Emile, CAMUS René, CAUCHY Alfred, CAUMONT Paul, CAUVEL Félix, CHEVROTIN Emile,  CORMON Henri, CORROYER Ernest, COZETTE Kléber, COZETTE Marius, COZETTE Victor, DELACROIX Raymond, DELAPIERRE Eugène, DENIS Victorien, DHAILLE Camille, DHENAIN Pierre, DESFLOCQUE Isaïe, DOUAY Germain, DUBAS Georges, DUFLOT Henri, DUFOUR Maurice, DUFOUR Robert, FLAMANT Julien, FOURNIER Désiré, FRION Raymond, GRARE Arthur, LADENT André, LADENT Gaston, LEFEBVRE Emile, LEFORT Julien, LENGELLE Maurice, LENGELLE Gaston, LEROY Gaston, LEU Georges, MACLET Ernest, MARCEL Germain, MASSOULE Anatole, MATHIEU Maurice, MENTION Robert, BERNARD A. Joseph, METTE Edmond, PARADIS Moïse, PETIT Emile, PETIT Henri, PONTHIEU Georges, POMMOT Charles, RACHARD Fernand, REGNARD Raphaël, ROBERT Gaston, TELLIER Henri, VADUREL Robert, VASSEUR Gaston, VASSEUR Pierre, VANDERSTICHELEM Tif, VERITE Jean.

 

 

Victor Mauduit, retraité après 25 années d'enseignement,

écrit de Ault le 4 juillet 1918 à son ami Raymond.

 

Mon cher Raymond : "je suis désolé du récit navrant que vous me faites sur Camon. J'était un peu au courant par M. Catelin Prudent des tristes exploits des boches et des pillages des troupes. Selon moi, tous les dommages commis seront compris dans les dégâts de guerre et donneront lieu à un indemnité. Pauvre Camon, un si beau village avec sa population si honnête et si laborieuse ! Je vous plains tous,  mes chers amis et je m'associe à tes peines car je conserve le meilleur souvenir de mon long et agréable séjour parmi vous. Présentez, s.v.p. mes amitiés à votre mère, à votre sœur et à toute votre famille. Toujours à vous de cœur". Victor Mauduit.

 

 

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