DIAPORAMA

 

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1841 le 9 mai au conseil municipal :

 

Déjà à l'époque ils avaient une bonne "descente" témoin :

les Dépenses au café lors de l’incendie du 24 février !

 

Le maire, Damenez Gribeauval Pierre, explique au Conseil que le sieur Briaux n’a pas exposé dans sa demande à M. le Préfet les faits tels qu’ils se sont passés.

 

 la photo du café BRIAUX,

là où aujourd'hui se trouvent la Mairie et la salle Aragon.

 

Le maire rétablit la vérité, que le Conseil puisse décider en connaissance de cause.

Il déclare que ce ne sont pas 33 carafes d’eau de vie  que ce cabaretier aurait été autorisé à distribuer mais seulement 3 ou 4 carafes.

 

Et cette quantité était bien suffisante pour satisfaire les individus qui, il faut le reconnaître, ayant travaillé au feu avaient besoin de prendre quelque chose.


Ces 3 ou 4 carafes ne devaient être fournies que lorsque le feu était presque éteint et la chaîne rompue.

 

Or, la maison de ce cabaretier était pleine de gens qui buvaient sans avoir travaillé. 

Et le malheureux incendie a été pour beaucoup d’individus un jour de fête, pour les ivrognes, une occasion de s’enivrer et pour le cabaretier celle d’une spéculation blâmable.

Et le sieur Briaux n’est point le seul qui ait réclamé.

Le sieur Houllier attend l’issue de cette réclamation pour réclamer à son tour le paiement   de 135 francs de fourniture.

D'autres ont également livré de l’eau de vie au public...

de sorte que cette seule dépense  coûterait aujourd’hui de 300 à 350 francs à la commune !

D’après les renseignements pris le lendemain de l’incendie, tout ceci se serait passé à la demande Monsieur le Maire  !

 

        Chez le sieur Briaux

                pour les étrangers,  six litres d’eau de vie,

                pour les pompiers,  un litre pour passer la nuit

 

        Chez le sieur Houllier   

                pour les pompiers de la Neuville,  3 litres,

                  pour les individus qui ont puisé de l’eau 1 litre,

                  Pour les hommes de garde qui ont passé la nuit,  1 litre

   

        Chez le sieur Martin Darras, pour les mêmes, 1 litre

       Chez le sieur Lamarre pour les pompiers de Camon, 5 litres de bière à 20 centimes

    et enfin chez le sieur Ferdinand Darras, 13 litres d’eau de vie à 1,60...

 

 le café de "la jeunesse"

 

Le Maire ajoute :

Le soir même de l’incendie,  2 membres du Conseil ont été chez les divers cabaretiers pour procéder à une enquête.

Ils ont très vite compris ce qui s'était passé.

Le Conseil, faisant confiance à la déclaration de Monsieur le Maire, vote à l’unanimité la somme de 23 francs pour acquittement des seules dépenses légales autorisées.

En effet

 "ils ont dépassé les bornes de la modération. Ils ont mis la Commune dans une dépense à laquelle "elle n’aurait point souscrit si elle avait été consultée auparavant".

 

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