DIAPORAMA

   

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AVANT PROPOS :

Avant la Révolution, l'école Communale, vieille institution de l'Ancien Régime, se trouvait rue des fossés, sur un grand terrain. Elle était alors près du cimetière tout contre l'église.  La rue des fossés s'appelle  aujourd'hui rue du  Chevalier de La Barre.

A ce moment là, la 3ème nef de l'église n'était pas encore construite. En cet endroit, des ormes très vieux la protégeaient du mauvais temps.

Pour le petite histoire, cette chronique de Paul Roy :

 

        A Camon, la distribution des prix est faite par les enfants eux-mêmes à leurs petits camarades. Voici comment l'explique l'abbé ACATBLED, curé de la paroisse de 1816 à 1823 :

"Le procession du jour de l'Assomption (15 août) étant arrivée au Calvaire de la Herde (actuellement rue Emile Debrie), je distribuerai aux enfants les prix et récompenses qu'ils ont mérités, et à cette occasion, je vous fais observer que je les accorderai, ces prix, non à ceux que je voudrai mais à ceux qui réuniront le plus de voix de leurs camarades.

Aussi, cette distribution une fois faite, que je n'entende pas crier à l'injustice contre moi, puisque ce seront les enfants eux-mêmes qui les accorderont à ceux qu'il croiront être les plus dignes. Je ne ferai que recevoir leurs suffrages."

 

croix de la Herde.

 

 

 

 

DAMENEZ-GRIBEAUVAL Pierre est maire 1839 - 1846

   

        Le 4 mars 1841  Une Sœur de la Sainte Famille d'Amiens enseigne à CAMON.

 

        1842, 11 novembre      

 

Ecole des filles, refus de traitement de l’institutrice par le Conseil Municipal.

 

Le Conseil Municipal considère  que plusieurs plaintes ont été portées à l’autorité municipale concernant la conduite que tient à l’égard de ses élèves l’institutrice actuelle,  tant sur la manière de les instruire que sur les moyens qu’elle emploie pour les corriger.

Il arrive trop souvent que, quand une enfant tombe dans une faute, elle est privée de sortie de la classe même pour ses besoins naturels. Quelquefois elle est enfermée dans une cave pour la punir...

Le Conseil désire faire profiter la Commune de Camon de l’avantage que lui offre la loi en lui procurant une institutrice dont la capacité puisse être reconnue,

En conséquence,  lorsqu’il a voté en mai dernier le budget communal le Conseil n’a point eu l’intention d’anéantir cet article de la loi, mais seulement d’obliger la maîtresse d’école à se retirer.

Les habitants désirent pour la plupart faire choix d’une personne brevetée et attachée à aucune maison religieuse.

Tous ont signé sauf Devauchelle Antoine.

 

 

    1843 23 mai : Budget  des écoles religieuses. cf sainte famille 

 

        1843,  12 octobre. Le Conseil choisit l'instituteur.

    M. Damenez-Gribeauval, informe le Conseil qu’il a obtenu de M. Le Préfet

l'autorisation de délibérer sur le choix d’un instituteur.

Le conseil prend donc connaissance des différentes candidatures au poste d'enseignant.

L'une d'entre elles GUERARD Auguste Victor natif de Camon est actuellement sous-maître au collège d’Abbeville. Il est titulaire d'un brevet élémentaire.

10 membres du Conseil ont fait ce choix. Ils proposent M. GUERARD au comité local pour avis.

3 membres de ce comité local se bornent à dire qu’ils ne méprisent point le sieur GUERARD mais qu’ils tiennent à avoir à Camon le titulaire d'un Brevet supérieur.

 Il leur a été observé que d’après l’article 10 de la loi, Camon est loin d’avoir une population qui excelle 6000 âmes et que par conséquent il n’y a aucune raison qui oblige le conseil à accorder cette préférence. 

Mais ce jeune homme mérite la primauté en raison de sa bonne conduite,  de son caractère doux et aimable, de sa soumission à l’autorité, de ses talents et de la bonne méthode qu’il emploie depuis qu’il exerce en tant qu'élève instituteur.

Nous en avons pour garant la recommandation qui nous en a été faite par notre curé (Abbé FISSOT)

Pour touts ces motifs, le sieur GUERARD reste proclamé candidat.

Il sera présenté au comité d’arrondissement lequel est prié de vouloir bien l’agréer "instituteur communal de Camon".

Le sieur Antoine Devauchelle ayant refusé de donner son suffrage en faveur d’aucun aspirant, s’est retiré aussitôt.

 

 

 

            1843,  le 21 novembre.

Présentation d’un instituteur au Conseil d’arrondissement.

    Vu la demande formée par le sieur DAMAY, natif de Proyart,

    Vu aussi celle du sieur Delasalle, natif de Bertangle

 ledit conseil  conformément à l’article 21 de la loi du 28 juin 1833, présente à la majorité de 6 voix contre 3 le sieur Delasalle au comité d’arrondissement à l’effet d’être nommé instituteur communal de Camon.

 

 

            1844, le 13 février.

Vu la demande formulée par Mlle Armande LECAVELEE  native d’Amiens,  le Conseil présente à l’unanimité Mlle LECAVELEE au Comité d’Arrondissement à l’effet d’être nommée institutrice communale de Camon.

 

 

 

            1844 le 5 mai  :  Traitement de l’institutrice :

200 francs de traitement supplémentaire à compter du 1er mars, jour de son arrivée,  à condition que Mlle Lécavelée admette gratuitement dans sa classe 20 indigents.

 

        1844 11 novembre :

Les soeurs de la Sainte Famille quittent en 1844. Elles reviendront en 1860.

 

 

Norbert DARRAS maire 1846 - 1865

 

        1850 : une école privée est tenue par les Fidèles Compagnes de Jésus. cf le couvent

 

le convent, rue Charles Flet, qu'occupaient les Fidèles Compagnes de Jésus.

 

        1853  27 janvier : vers la reconnaissance légale des Fidèles Compagnes ?

Le Conseil fait observer que la reconnaissance légale des Fidèles Compagnes de Jésus pourrait engendrer une concurrence fâcheuse pour l’école communale, l’instruction donnée par ces dames étant gratuite.

 

Cette rivalité finirait par reproduire les divisions antérieures entre les habitants de la commune, divisions que l’on a eu tant de peine à éteindre.

 

        1858, 

8 mai. legs de Mlle MORGAN fille de Marie-Charles MORGAN maire de 1812 à 1830.

Ecole. le Conseil Municipal accepte le legs de Mlle Morgan en faveur de la fabrique de l’église : une rente annuelle et perpétuelle de 200 francs pour être employée autant que possible à l’entretien d’une sœur d’école en cette commune.

 

 

        1860 11 mai 1860 : les religieuses de la Sainte Famille reviennent : 

Démission de Mlle Lecavelée, institutrice communale , " en se fondant sur son âge, sa santé et les soins que réclame sa mère".

Le conseil délibère sur la question de savoir s’il faut confier l’éducation des filles à des religieuses ou à une institutrice laïque.

Le conseil opte pour le choix de 2 religieuses dont Soeur Marie Papin.

Le Conseil fournit la maison, le mobilier, le chauffage des classes et des soeurs.

Il vote à ce sujet un traitement annuel de 750 francs.

Le conseil s’engage en outre à fournir le trousseau qui sera exigé pour l’installation des religieuses. Elles seront  désignées par l’autorité supérieure.

 

 

En  fait, 3  religieuses en 1863 et une 4ème pour une salle d'asile (sorte de crèche d'aujourd'hui) traitement : 700 francs. 120 élèves scolarisés gratuitement.

Vers 1862, les soeurs recevront 900 francs de traitement.

 

 

M. Ferdinand VERU, maire 1865 - 1870

 

        1865 le 12 octobre :  Ecole primaire. Liste des élèves gratuits.

Le maire appelle le conseil à former la liste des élèves qui seront enseignés gratuitement pour les deux écoles.

Il rappelle que les instructions supérieures tendent à ce que l’instruction gratuite soit délivrée aussi libéralement que possible de façon à ce que aucun parent ne puisse arguer de son peu de ressources pour éviter de donner l’instruction primaire à ses enfants.

Liste de gratuité : 34 garçons au lieu de 20, 40 filles au lieu de 25..

Afin que l’instituteur ne soit pas lésé, le Conseil vote pour les instituteurs et institutrices, un traitement fixe équivalent à  la moyenne des traitements des trois dernières années.

Cette moyenne se monte à 1180 francs.

 

 

1866  25 octobre   Ecole : création de cours d’adultes.

aussi appelés : classe du soir pour adultes, ou classe du soir pour l’instruction et la « moralisation » de la jeunesse.

 

1867  28 juillet  

Ecole. salle d’asile (création d’une classe enfantine) dont la direction sera confiée à une sœur Elisa   de la congrégation de la Sainte Famille d’Amiens. En 1868, elles seront deux.

 

        105 élèves. 1869 : 134 élèves.

 

M. Damenez Debeauvais, maire 1871-1885

 

        1872 8 novembre,

             Ecole : enseignement de la gymnastique : acquisition des appareils et agrès nécessaires à   cet enseignement

             Ecole : Bibliothèque scolaire :

    Le conseil municipal considérant que

    - presque tous les jeunes sont occupés dans les fabriques ou au chemin de fer,

    - qu'ils sont obligés de travailler même le dimanche jusqu’à une heure avancée,

   - qu’ainsi il ne leur reste pas de loisir pour se livrer à la lecture,

estime qu'il n'est pas  indispensable d'établir une bibliothèque municipale.

Quant à la bibliothèque scolaire,"les parents fournissant aisément et d’eux mêmes les livres nécessaires, la moitié des enfants étant gratuitement à l’école, les parents n’ont que ce sacrifice à faire"

.

        1873 8 février. Taux de rétribution des enfants des écoles.

Ecole, salle d’asile :  Beaucoup de parents hésitent à y mettre leurs enfants Il conviendrait d’abaisser le taux de rétribution. De deux francs, passer à un franc par mois.

 

        1879 12 mai Une bibliothèque scolaire à Camon.

Le Conseil considère

             que c’est faire acte de patriotisme et de sagesse que de répandre largement  une instruction primaire morale et religieuse,

           que les bibliothèques sont l’un des moyens les plus efficaces d’obtenir ce résultat unanimement utile à la société …..etc..

Il décide donc l'établissement d'une bibliothèque scolaire.

 

Ecole : gratification de 100 francs à Victor Mauduit qui a une classe nombreuse et qui "fait du bon travail".

     

 

Hubert THUILLIER, Maire 1881 - 1888

 

        1883   9 février.  : les écoles : création d’un poste d’institutrice adjointe :

 le Maire expose à l’assemblée que l’école communale des filles est régulièrement fréquentée par 60 élèves réparties en deux classes.

            L'une se trouve au rez-de-chaussée et

             l’autre au premier étage.

Comme il n’est pas possible à une seul maîtresse de diriger tant d’élèves surtout à cause de la séparation des classes, M. Le maire invite le conseil à demander la création d’un emploi d’institutrice adjointe

 

 

L'école des sœurs est laïcisée fin février 1888.

 

La salle d'asile poursuit encore ses activités...elle sera aussi assez rapidement laïcisée.

 

Mais en mai 1894 M le Curé, l'abbé POIRET, (1885-1898), avec deux sœurs, ouvre une école libre et  en mai 1894  une garderie est ouverte. (3 sœurs)

 

 

DAMENEZ-CHARPENTIER Maire 1888 - 1896

 

        1894 : 145 élèves avec soeur Marie-Elie ROUX et Gabrielle LION.

 

Emile DEBRIE MAIRE 1896 - 1912

 

        1900 :

    fermeture de l'école des sœurs.( lois Combistes et séparation de l'Eglise et de l'Etat).

 

1904 , 15 novembre : Situation des écoles .

 

Le maire, Emile Debrie, donne connaissance au conseil d’un rapport de l’instituteur.

Ce rapport expose que le nombre des enfants est tel dans les deux écoles  qu’il y a urgence à aviser des moyens à en diminuer le nombre dans chaque classe par la création d’un 2ème poste d’adjoint.

 

L’école des filles comprend en effet

        119 élèves de 4 à 13 ans + 14 petits garçons de 5 à 6 ans, autant de 4 à 5 ans et 10 enfants en dessous de 4 ans acceptés à l’époque de la concurrence à soutenir contre l’école privée.

Donc  l’école des filles compte 147 élèves auxquelles il convient d’ajouter 3 autres ayant plus de 13 ans, soit 150.

 

 

 

L’école des garçons compte 104 élèves d’âge scolaire + 7 hors d’âge, ce qui donne un total de 110 élèves pour 2 maîtres.

 

Alors que les règlements exigent 1,25m de surface par élève au minimum et 5 m3 d’air, nous avons à l’école des garçons une surface moyenne de 0,80m par enfant et un volume moyen de 3,1/3 m3 soit à peu près les 3/5ème de ce qui est exigible.

La situation de l’école des filles pour ce qui regarde la surface et le volume n’est guère meilleure.

Il en résulte que les enfants se trouvent 7 heures par jour dans des conditions d’hygiène déplorables.

Ils sont tassés dans les classes, les uns contre les autres et nous n’y pouvons circuler qu’avec une grande gêne et beaucoup de précaution pour ne déranger personne.

Le travail, la discipline en souffrent beaucoup.

D’autre part les institutrices et les instituteurs sont obligés de trop éparpiller leur action et leur surveillance pour que leurs efforts portent tous leurs fruits.

Les enfants se gênent continuellement les uns les autres, se taquinent par suite de ce contact trop étroit, si bien que le séjour dans les salles de classe devient pour eux une chose presque insupportable.

Pour ce qui concerne l’école de garçons, il y a 47 élèves dans la  1ère classe ce qui fait 10 de trop eu égard à l’exiguïté du local.

Il y en a 63 dans la seconde classe ce qui fait au moins 20 de plus qu’elle n’en peut raisonnablement recevoir,

soit en tout un trop plein d’au moins 30 unités.

Avec M. L’inspecteur, nous pensons qu’il y a lieu, pour ramener les effectifs des classes   à ce qu’ils doivent être normalement, de créer une 3ème classe à l’école des garçons.

On la remplirait avec le trop plein qui s’y trouve actuellement augmenté de 14 garçons de 5 à 6 ans qui y seraient versés par l’école des filles, ce qui ferait encore 44 élèves.

Les deux écoles se trouveraient ainsi ventilées, l’école des filles conservant 136 élèves  l’école des garçons en comptant 124.

 

 

Et la classe enfantine de l’école des filles qui n’est et ne peut être qu’une garderie dans les conditions actuelles vu son encombrement malgré le bon vouloir de la maîtresse, deviendrait une classe enfantine acceptable.

En conséquence, vu l’urgence des problèmes, le Conseil  demande au conseil de prendre une délibération demandant la création d’une 3ème classe à l’école des garçons.

Après en avoir délibéré le conseil reconnaît le bien fondé de la demande et dans l’intérêt de la santé des enfants et la bonne marche des services scolaires décide de demander la création d’un 2ème poste d’adjoint à l’école des garçons. 

 

            1907 14 août

Emile Debrie  expose au conseil « qu’ayant appris la prochaine mise en vente de l’ancienne école religieuse »  située à droite de ce qui est maintenant la salle des fêtes

il se demande s'il n’y avait pas intérêt pour la Commune d’acheter cet immeuble pour y installer l’école des filles.

 

 

Décision du Conseil  :

« La Commune n’a pas intérêt à installer l’école des filles dans l’ancienne école privée » projet trop onéreux.

 

   et ce sera la construction de l'école des filles de la rue moyenne.

 

cf LES DIRECTEURS DES ECOLES AU XXème Siècle

 

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