

Saint Hubert, patron des chasseurs.
Sa représentation, avec le cerf, visible dans le choeur de
l'église de Camon.
"un jour de fête solennelle, que les fidèles s'assemblaient en foule
dans les églises, pour y entendre la parole de Dieu, et y assister aux
saints mystères, ce jeune seigneur accompagné de ses gens et précédé
d'une meute de chiens, s'en alla à la campagne pour y chasser.
Mais Notre
Seigneur qui en voulait faire un excellent chasseur des âmes, se servit
de cette occasion pour lui toucher le coeur et le gagner entièrement à
lui.
Pendant qu'il
courait après son gibier, un cerf se présenta devant lui, ayant une
crucifix placé entre son bois, et il entendit une voix qui lui dit : "si
vous ne vous convertissez au Seigneur, en embrassant une sainte vie,
vous tomberez bientôt dans les abîmes de l'enfer. '
Ce spectacle
et cette voix le remplirent en même temps d'admiration et de frayeur.
Il sauta de
son cheval, il se prosterna contre terre, il adora la croix de son
Maître que le cerf lui présentait, il protesta qu'il abandonnerait le
monde et se consacrerait entièrement aux saints exercices de la
religion.
On dit que ce
miracle arriva dans la forêt des Ardennes."
◊
ASSOCIATION DES CHASSEURS DE GIBIER D'EAU DES HORTILLONNAGES
"2 pêcheurs + 2
chasseurs = 4 minteux." B.M. 1984

◊
Un peu d'histoire :
1844 1er octobre, M. Damenez-Gribeauval Maire,
les chasseurs versent 10 francs de cotisation au bureau de bienfaisance.
(B.A.S.)
◊
22 avril 1981
: L'association est créée.
Objets : veiller à la conservation et la protection des territoires marécageux
:
création, développement des réserves, éducation des chasseurs.
14 huttes dans les hortillonnages, 12 huttes dans les marais communaux.
◊
1985
: Albert FOURNIER, président.
1986 : Emile MONGRENIER, président
1991 : naissance d'une nouvelle association régionale :
les Chasseurs des Gibiers d'Eau en Picardie. A.R.C.G. E. P.
Elle représente 23 500 chasseurs.
◊
Emile Mongrenier, président des
Cafouilleux, adjoint au maire, écrit en 1986 :
"Se
promener, accéder aux différents étangs des Falizes était dangereux,
voire impossible. En effet, les ponts permettant le passage aux
différents rieux et fossés étaient en mauvais état, même pour certains
inutilisables.
C'est
maintenant chose faite : après avoir réuni les différents matériaux
nécessaires : poutrelles, rails, traverses, au total sept ponts ont été
, soit refaits totalement, soir remis en état et rehaussés.
Trois
entre la Somme et l'étang des roseaux, un, entre l'étang des roseaux et
l'étang des Falizes, un, entre l'étang des Falizes et l'étang des Eaux
Bleues dit "Pont du Danube", un, entre l'étang des Eaux Bleues et
l'étang du parc dit du "Fer à Cheval" et enfin celui situé entre l'étang
du Parc et la Somme dit "pont Jacob".
Ainsi
promeneur, pêcheurs et chasseurs peuvent maintenant mieux profiter de ce
site calme, naturel et sauvage qu'est le marais des Falizes.

Marais des bœufs : 22 ha, Etang carré
: 1 ha, Gaurelles : 5 ha Baraques : 2 ha, Falizes :
2 ha, Les roseaux : 2 ha,
Etang du Miroir et du Parc : 3 ha.

l'étang des Eaux Bleues.
◊
La chasse et la
Politique ! Curieux mélange. :
Janvier 1998 un chasseur, Reynald Spicer, écrit :
"Dans le "Franc Picard",
également dans la "Rose de Camon", nos amis
chasseurs de l'Opposition (PC-PS) défendent avec ardeur la chasse aux
gibiers d'eau.
On ne peut
que s'en réjouir.
Mais ils
semblent oublier bien vite que, s'il nous faut manifester à Paris, le 14
février prochain, pour défendre notre mode de chasse et les périodes
d'ouverture, c'est que pour des raisons politiques que je respecte, ils
ont offert à Mme Voynet, présidente des "Verts" adhérente au ROC
(Rassemblement des Opposants à la Chasse) la place de ministre de
l'Environnement.
Ils portent
donc une grande part de responsabilité sur les menaces qui pèsent sur la
chasse.
Il est trop
tard pour pleurer. Il faut maintenant nous unir pour défendre ce
droit... sans mélanger les genres."
◊
2004 : la journée de la Sauvagine :
en mars 2004, les chasseurs convient les élus à la découverte de leur hutte
de chasse : l'alimentation, la maintenance, la cage à corbeaux, ces
corbeaux destructeurs des œufs de canes...(vivre
Camon N° 22)
◊
La hutte, vue par Laetitia, l'hortillonne
1893- 1978
dans son style savoureux.
cf Laetitia
par Augustin Scalbert.

"quand c'était d'la
tempête, on voyait tous ces oiseaux-là et pis des canards, quand c'est
l'hiver, on voyait tout ça, des oies, des cygnes, on voyait tout ça de
temps en temps, c'était pas journellement mais on voyait tout ça.
Je
n'allais pas souvent à la hutte, j'aimais pas ça, j'y ai été plusieurs
fois avec ma patronne...(Mme Ponthieu l'aïeule) elle, elle aimait
bien y aller et elle pouvait pas me laisser seule, moi j'aimais pas,
bon, pis tout de suite il fallait y aller à quatre, alors là-bas,
il y avait un lit, celui qui était fatigué, y pouvait se reposer.
Elle était bien. Y
avait la lumière, y avait l'électricité, y avait tout, y avait un p'tit
parterre, y avait un feu, y avait à manger de tout, tout ce qu'on
voulait.
Et puis, tout l'tour, il était comme ça, vous savez avec une
petite bordure, on s'appuyait là-dessus, et pis il y avait des p'tits
créneaux comme ça tout autour, une petite planche qu'on poussait, y
avait des tapis pour pas qu'ça fasse de bruit, il y avait une p'tite
qu'on poussait et pis : "oh y en a, y en a des beaux".
Alors les hommes y
v'naient avec leur fusil à ces créneaux, y s'mettaient en mouvement, un,
deux, "tu tires, t'es prêt ? Un deux, poup ! tire !"
Pis les canards ils
étaient là, parce que on y attachait des canards par leurs pattes, c'est
comme ça qu'on faisait les canards de...comme j'vous dis, les appelants,
c'est comme ça qu'on disait, on faisait les appelants et puis on les
attachait par une patte à une longue corde, on faisait ça, on les
attirait, on faisait ça, pis, ils s'en allaient tout doucement
dans l'eau.
Alors quelquefois, on
n'allait pas les ramasser : "on va faire sauver ceux qui voulaient
encore s' poser".
On allait les ramasser un peu plus tard.
Et pis, c'était comme
ça, ça avait son charme quoi !"
◊
Roland GRARE
père
de Georges,
écrit
sur la journée d'ouverture de la chasse :
(Roland fut conseiller municipal
en 1947, sous le mandat de Paul Garçon)
"Depuis un certain temps, nous arpentons la plaine, mon
porte-carnier et moi, sous un soleil qui ne ménage pas ses rayons.
Comme
le gibier est assez abondant, la fatigue ne se fait pas trop sentir.
Tout a
coup, mon compagnon me dit :"suis moi j'ai vu poser une compagnie
de perdreaux dans le petit fourrage là-bas"
Nous
partons en vitesse et arrivés sur place, voilà ma chienne à l'arrêt.
Part
un perdreau, un pouillard guère plus gros qu'une caille.
"Il
est trop tchou" dis-je à mon porte-carnier, mais lui me répond
aussi sec : "Tire donc, on minge bien un haricout" !
Je tue
donc le malheureux pouillard que mon ami va ramasser.
Mais
en revenant il me dit :
"Vraiment to raison, il est trou tchou"
Et
nous sommes partis laissant les autres sur place".

La hutte du gouverneur.
Et sur
les nuits de hutte...il écrit :
Les fêtes de la Toussaint terminées,
Novembre est à peine entamé
que l'hiver d'une attaque brutale
spontanée
annonce qu'il est déjà là bien armé.
La terre recouverte d'un blanc
manteau,
Et les arbres chargées de merveilleux
cristaux,
C'est ce qui incite le chasseur de
sauvagine
A déserter sa tiède maison
Pour aller sur la mare voisine,
Satisfaire à sa folle passion.
Et là, pendant quelques nuits,
Loin des tracas, loin du bruit,
Il assistera sous la lune qui luit,
A la descente d'un gibier qui fuit.
Déjà commence le long défilé,
Par la venue de quelques élégants
pilets,
Suivis bientôt de quelques sémillantes
sarcelles ,
Qu'accompagne avec son bruit de
crécelle,
La triste et terne sudelle.
Ensuite arrive le gros rouquin,
Que l'on nomme le milouin.
Dans la nuit fusent quelques sifflets
moqueurs,
Annonçant un bande d'espiègles
siffleurs.
Puis on entend dans le lointain,
Quelques doux et discrets coins-coins,
C'est le véritable roi de l'hiver,
L'admirable et prestigieux colvert,
Celui que tout chasseur désire,
Rehaussant ainsi son plaisir,
Avec son petit air bravache.
Arrive ensuite la gentille bernache.
Mais
la série serait bien morne
Sans la présence de messire tadorne,
Le prince de la beauté de l'élégance
Que l'on admire sans réticence.
Hélas, les meilleurs moments ont en
fin,
Et déjà paraît le clair matin,
Avec le jour le passage se termine.
Le chasseur contemplant ses victimes
Trouve pourtant qu'elle fut bien brève
Cette longue nuit qui s'achève.
Bien que rentrant chez lui harassé,
Il ne songe qu'à la prochaine passée.
◊
2005 :
président : Emile MONGRENIER
71adhérents.

◊
ASSOCIATION DES CHASSEURS EN PLAINE.

Histoire vraie par Roland
GRARE.
C'est un soir d'ouverture, la journée a été chaude car le soleil tapait
dur.
Ils sont là au bistrot du coin, à l'heure de l'apéro, ces
chasseurs altérés par la marche en plaine.
Réunis suivant leur âge, les vétérans à une table, à une autre les
jeunes dont j'ai le privilège de faire partie.
A notre table se fait remarquer un copain, bon fusil, mais assez
vantard.
Ses récits ont le don de faire frémir les moustaches d'un vétéran de la
table voisine.
Au bout d'un moment, il se lève et vient interpeller notre hâbleur lui
disant textuellement ceci :
"ecoute t'chou, j'vos dire quéquose, un cacheu qui tire trouès coeups
pour eine pièche, ch'est un moyen fusil.
Chti qui tire deux coeups pour eine pièche, ch'est un boin fusil
Et pis, ch'ti qui tue à chaque coeups, et ben ch'est un minteux !"
◊
1931 : Alfred BOIGNARD, président,
1936 : l'état des finances permet d'accorder la chasse gratuite à tous les sociétaires.
1947 : président et vice-président : Roland GRARE et Raymond PONTHIEU

Le "break" pour Gilles Frion, Mme Ponthieu, M. Lepez,
René Dourlens, M. Dambreville
◊
1977
: Hubert VAQUETTE, président
1989 : on ne plaisante pas avec le
règlement :
sanction pour les deux chasseurs de Camon qui, le 18 novembre 1989, au
marais des Falizes, tirent et tuent une haze alors que le tir est interdit
depuis le 14 octobre, 17 h 00.
Sanctionnés par le
Conseil Municipal : pour le premier, interdiction de chasse pendant un an,
le second, récidiviste, l'interdiction est portée à 5 ans.
◊
1993
: Robert CARPENTIER, président.


Photo prise après une opération de déterrage du
renard, avec la participation d'un équipage de vénerie sous terre
◊
1996
23 décembre :
réunion avec un représentant du Ministère de la Défense qui renonce au
4 ha du
"champ de tir"
(terrain
militaire) de la rue des croisettes au Petit Camon.
Michel PONTHIEU, maire, déclare
:
"Camon voulant être un commune rurale se doit de maintenir un niveau de terre cultivable tout en maintenant un niveau de développement pour constructions et habitations."
Il propose donc l'achat par le Commune de ces 4 hectares de terre.
13 janvier 1997
: Acquisition du champ de tir :
Se pose le problème des dégâts aux cultures par les lapins de garenne.
Michel PONTHIEU propose
d'accorder
à titre tout à fait exceptionnel., gratuitement,
un droit de
chasse sur 2 ou 3 battues;
◊
samedi
11 mars 2000, à 9 h 00 :
Avec les enfants des écoles, les chasseurs se mobilisent pour planter 300 mètres de
buisson sur le terrain multifonctions.
Une plantation cynégétique
comme disent les initiés.

Il n'y a pas d'âge pour donner l'exemple.

Quelques jours plus tard,
des mains de MM PONTHIEU, maire, VARLET maire-adjoint et Robert
CARPENTIER président, en présence de Mme Lavisse, directrice, ces enfants
reçoivent une attestation de leur démarche écologique.
voir F.C.P.E.
la réaction à la plantation des 300 mètres de haies sur la
terrain multifonction.

◊
JUIN 2000 : AU FORUM DES ASSOCIATIONS

Au forum de juin 2000
"la nature est notre culture"
déclare Robert Carpentier, président.
"Etre chasseur aujourd'hui, c'est
savoir s'occuper de son territoire durant les 12 mois de l'année.
Gérer, c'est préserver les
biotopes, les milieux biologiques, aménager les territoires, limiter les
prédateurs, et appliquer des prélèvements raisonnées."
◊
2005 :
président : Robert CARPENTIER et ses 41 adhérents.

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