DIAPORAMA

 

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  I.  UN ORGUE DANS L'EGLISE.

 

        Rappel de faits :

             18 avril 1852 :

 "L'abbé Fissot étant curé de la paroisse (1843 - 1885), le conseil de Fabrique de l'église de Camon, considérant :

1° que le petit orgue à cylindres qui se trouve dans la tribune, se détériore de plus en plus depuis plusieurs années que l'on a opté de le faire jouer, 

2° que pour le remettre en bon état, il faudrait probablement engager des dépenses assez considérables,

3° que ces dépenses une fois faites, il se représentera d'ailleurs de nouveaux embarras et de nouvelles difficultés au sujet d'un organiste,

après en avoir délibéré, décide à l'unanimité qu'il était urgent de ne point le laisser se détériorer davantage, et qu'en conséquence, il autorisait Monsieur le Curé, de concert avec Monsieur le Trésorier,  à s'en défaire et à en tirer, en le vendant, le meilleur parti possible.

Dans le cas où l'on trouverait à le vendre sous peu de temps, les places qu'il occupe dans la tribune seraient seulement louées pour un temps déterminé au lieu d'être vendues à vie comme les autres."

8 février 1886.

achat d'un harmonium, payé cent francs par an jusqu'à extinction de la somme.

 

le 31 mars 2004, 

Gabriel Devianne écrit à Jean-Claude Renaux, maire de Camon.

Monsieur le Maire,

"J'ai été séduit par votre réaction bienveillante lorsque le mardi 30 mars je vous ai part de la médiocrité de l'orgue de l'église de Camon, instrument censé ajouter de la solennité aux manifestations religieuses : messes, enterrements, mariages... auxquelles participent de nombreux Camonois, croyants ou non croyants.

Voulant battre le fer quand il est chaud, je me suis rendu ce jour chez Royez Music, pour tester l'un des orgues en démonstration...

Royez Music doit me faire une proposition de prix. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de la suite de cette opération qui, si menée à bien, ne manquera pas de satisfaire de nombreux Camonois. Indépendamment de leurs convictions religieuses, ils doivent un jour ou l'autre franchir le porche de cette église notée entre autres choses dans tout le Département, pour l'excellence de son acoustique.

Avec mes remerciements.."

 

jeudi 3 juin 2004.

M. Paul Clabaut curé de la Paroisse reçoit un fax de la Mairie de Camon :

 

"Un orgue est à la disposition de l'église de Camon. Prière de prendre les contacts qui s'imposent avec la maison Royez.

 

C'est ainsi que cette petite merveille de technologie,  fruit d'une étude et de la recherche du son d'un authentique orgue à tuyaux

 

 

a pris place dans le chœur de ce sanctuaire.

 

*

 

II. L' HISTOIRE DES CHANTRES DE LA PAROISSE.

 

7 octobre 1855 : Augmentation du traitement annuel du second chantre de l'église

 

 :"Le Conseil de Fabrique, (l'administration de la paroisse)  considérant les services que le dit Hyacinthe PRÛVOST  n'a point cessé de rendre à la Paroisse, en qualité de second chantre, et n'ayant qu'à se louer de son dévouement et de son exactitude à remplir ses fonctions, après en avoir délibéré, décide à l'unanimité, qu'à titre d'encouragement et de reconnaissance, son traitement annuel à partir du 1er janvier 1856 sera de 80 francs, au lieu de 60.

 

 

27 janvier 1856

Réunion du Conseil de Fabrique :

le Président expose que l'on se trouve toujours dans la nécessité de recevoir un premier chantre attendu que Monsieur Ledunc,  chantre à Dommartin Fouencamps qui s'était présenté pendant plusieurs dimanches et sur lequel on croyait pouvoir compter vient d'offrir sa démission.

Pour lever cette difficulté et pour répondre en même temps aux vœux du Conseil Municipal et de toute la paroisse, il propose le jeune Norbert LOGEZ de Camon, chantre actuellement en la Cathédrale de Reims.

Cette proposition ayant été acceptée à l'unanimité,  dès ce jour, la place de premier chantre a cessé d'être vacante devant être occupée le jour de Saint Vaast au plus tard.

N.B. Le Conseil Municipal décide d'ajouter 50 francs à la subvention.

 

 

5 octobre 1856

Le président expose que dans sa séance du 7 octobre de l'année précédente, le Conseil n'ayant voté que 20 F d'augmentation au traitement du sieur PRUVÖT Hyacinthe, second chantre, le dit PRÛVOT réclame de nouveau et déclare qu'il cessera ses fonctions au premier janvier prochain si on ne lui accorde pour chaque année la somme de 100 F.

Le Conseil après en avoir délibéré consent à ajouter encore la somme de dix francs au traitement de l'année 1857 avec promesse en quelque sorte de lui donner la somme de 100 francs les années suivantes s'il se montre toujours fidèle à son devoir et si les ressources de la Fabrique permettent de faire ce nouveau sacrifice en sa faveur et en considération de ses nombreuses années de service.

Le conseil décide également

la cessation de la musique d'orgue "le conseil n'ayant pas accepté les réclamations de l'organiste"

 

                         

15 novembre 1856 :

Il faut pourvoir au remplacement de Monsieur Jean-Baptiste FLOURY, premier chantre, décédé dans le cours du mois précédent,

vu la modicité de ses ressources, le Conseil de Fabrique, est d'avis d'adresser au Conseil Municipal (maire Norbert Darras) la demande suivante à l'effet d'obtenir une subvention qui puisse l'aider à donner un traitement convenable au premier chantre.

 

Messieurs,

"Après avoir consulté autant qu'il est possible l'opinion du pays, chacun paraît désireux d'avoir un premier chantre dont la qualité, le mérite et la voix répondent à l'importance de la paroisse et à l'étendue du vaisseau de l'église !

Mais la grande difficulté de la part de la Fabrique, pour donner à la paroisse un chantre qui possède toutes les qualités requises ci-dessus, c'est la modicité et l'insuffisance absolue de ses ressources pécuniaires !

C'est pourquoi, Messieurs,  le Conseil de Fabrique prend aujourd'hui la liberté de s'adresser au Conseil Municipal à l'effet d'obtenir une subvention qui lui permette de sortir honorablement et paisiblement de cette difficulté.

Dans l'espoir que sa demande sera favorablement accueillie, puisque chacun sait qu'un chantre, d'après la nature de ses fonctions, est l'homme non seulement de Monsieur le Curé, mais de toute la commune en général et même au besoin, de chaque habitant en particulier, le Conseil de Fabrique, vous prie, Messieurs, d'agréer l'expression de ses sentiments les plus sympathiques et respectueux."

N.B. Le Conseil Municipal ayant pris en considération la susdite demande, par une délibération en date du 17 novembre 1856, a voté la somme de 150 francs destinée à compléter le traitement d'un premier chantre.

 

 

          le "vaisseau de l'église"

 

 

4 mars 1860 :

Norbert LOGEZ   vient d'être reçu à titre de chantre en la cathédrale d'Amiens. Il faut pourvoir à son remplacement dans les plus brefs délais.

Est proposé à cette fin le sieur Victorice DAMENEZ, le dit Victorice est reçu à l'unanimité par les membres du Conseil, et autorisé à exercer immédiatement à raison de 200 francs de traitement, dont 150 sur le budget communal.

 

17 mars 1861 :

Victorice DAMENEZ démissionne pour raison de santé. Il est remplacé par Pierre Antoine DUBOIS, d'Allonville

 

 

l'un des 2 lutrins achetés en 1880

 

 

7 janvier 1866.

Alfred RAVENEL, second chantre démissionne en raison de ses occupations.

Le Conseil considérant que Marie DARRAS VADIER,

1° se livre depuis plusieurs mois à l'étude du plain chant (aussi appelé chant grégorien) avec la plus grande assiduité et toute la bonne volonté désirable,

2° que sa voix assez agréable d'ailleurs est susceptible de s'embellir encore par la pratique,

décide que le second chantre commencera à remplir sa fonction le 1er février de la présente année.

Traitement annuel : 150 francs.

 

 

 

En 1873,  meurt Jean-Baptiste CARON, 77 ans.

Il fut bedeau, sacristain pendant 52 ans !

Est-ce lui tout à droite de la photo ?

 

14 février 1876 :

Le second chantre, Marie Darras demande une augmentation de 50 francs : refus du Conseil.

le 19 février 1976, il remet sa démission.
 

Le lendemain, Marie Devauchelle Herbet se présente, est reçue par Monsieur le Curé pour remplir la fonction de second chantre.

Elle arrêtera  le 28 mai 1876, pour raison de santé.

 

24 janvier 1883 :

M. Morel Hypollyte de Mirvaux, premier chantre depuis le 17 septembre 1861, en remplacement de M. Pierre Antoine Dubois d'Allonville, ayant décidé de cesser ses fonctions,  c'est le 10 février 1883 qu'il donne sa démission.

le 11 février 1883, il est remplacé par  François Dupontreué de Belloy sur Somme, traitement 225 francs par le commune, 100 francs par la Fabrique.

 

  1888 mars,

Damenez-charpentier, maire,

changement de décor  :

              suppression des subventions municipales.

pour les traitements des chantres, (225 francs)  du "suisse" (aussi appelé "bedeau") et celui du serpentiste, (instrument de musique en forme de serpent au son particulièrement nasillard, voir ci-dessous)

Suppression du traitement du vicaire.

 

           Décisions qui entraînent  bien évidemment la protestation du clergé auprès du Préfet : 

        Monsieur le Préfet ,

 "dans sa séance du 5 juin 1888, le Conseil Municipal de Camon a voté la suppression du traitement du premier chantre bien que ce traitement ait toujours été inscrit sans la moindre opposition tant pour les budgets régulièrement votés pour l'exercice courant que pour les exercices antérieurs dûment approuvés par l'autorité préfectorale.

Cette décision prise, sous prétexte d'économies, dans des sentiments tout à fait hostiles à la religion de la majorité des habitants de notre commune, a pour conséquence de nuire à l'exercice de notre culte parce que la Fabrique se trouve dans l' impossibilité  de prendre ce traitement à sa charge, vu l'insuffisance de ses ressources comme le prouve notre dernier compte qui se solde par un déficit de 514 francs et qui a été déposé à la Mairie avant l'ouverture de la dernière session ordinaire et dont Messieurs les Conseillers Municipaux ont pris connaissance d'après le dire de Monsieur le Greffier de la Mairie.

Il est de notre devoir, de protester auprès de vous, Monsieur le Préfet, et de vous demander de ne pas sanctionner une délibération qui aurait pour effet d'augmenter la division qui existe depuis que notre nouvelle administration municipale qui semble avoir pris à tâche de rapporter toutes les mesures comprises et exécutées par celle qui l'a précédée.

Monsieur le Maire (Damenez-Charpentier) ainsi que le secrétaire de la Mairie ont refusé tous les deux de délivrer à notre chantre le mandat auquel il a droit pour le semestre de 1888....

Nous espérons Monsieur le Préfet que votre administration si éclairée ne tolérera pas de pareilles manœuvres et qu'elle fera rendre justice à qui de droit.

Cette lettre vous aurait été adressée plus tôt si nous avions su, en temps voulu, ce qui s'était passé en Conseil Municipal.

mais Monsieur le Maire et son secrétaire se dispensent depuis un certain temps, probablement pour arriver plus facilement à leurs fins, d'afficher comme le veut la loi, la date et l'ordre du jour de chaque séance...

Daignez agréer...

28 avril 1888 :

suppression de l'emploi du second chantre, celui du bedeau et celui du serpentiste.

 

29 septembre 1892

à compter du 1er avril 93, le traitement annuel du premier chantre passe à 256 francs

 

              

*

 

 

III. LE SERPENTISTE.

 

 

 

serpent : instrument à vent,  au son nasillard, plusieurs fois recourbé et utilisé principalement dans les lieux de culte lors du siècle dernier.

Par la suite il est remplacé par l'ophicléide

 

 

27 janvier 1856.

 

Le Président du Conseil expose que pour plus de dignité dans la célébration des offices divins et le soulagement du chantre, il est nécessaire de compter sur l'assiduité d'un serpentiste à tous les offices des dimanches et fêtes, que c'est d'ailleurs le voeu du Conseil Municipal en accordant comme il l'a fait une subvention à la Fabrique. C'est pourquoi le Président propose le jeune Théophile HERBET de Camon pour remplir cette honorable fonction.

 

30 mars 1856 :

Monsieur Devauchelle Vast cesse "de remplir, désormais et à aucun titre" les fonctions de serpentiste lors des cérémonies religieuses dans l'église de Camon.

Etonnement d'un Conseil de Fabrique, d'autant "plus surpris que dans une récente délibération toutes mesures avaient été prises pour qu'il fût toujours à l'avenir, comme par le passé, conservé dans l'exercice de ses fonctions" !

Lors du prochain conseil, le Président propose :

1° de se prononcer sur la capacité du jeune Théophile HERBET, au titre de serpentiste de la paroisse,

2° de lui voter un traitement annuel au même titre.

Sur la première proposition, le Conseil considérant que le dit HERBET, depuis plus de trois mois, a montré toute la bonne volonté et tout le zèle possible pour se faire instruire, que jusqu'à ce jour, il n'a point cessé de prendre des leçons à ses frais, le reconnaît capable de remplir convenablement la dite fonction de serpentiste.

Traitement à partir du 1er avril 1857 : 50 francs chaque année.

Présence obligatoire aux offices paroissiaux et funèbres.

 

1er octobre 1876 :

Il faut pourvoir au remplacement de M. Gervais Catelain, le Conseil accepte la candidature du jeune Firmin Morel. Traitement 40 francs pour la première année, 50 par la suite.

 

Arthur GRARE le remplace le 6 octobre 1878. Il fut maire de la Commune pendant la première guerre 14 - 18

 

 

 

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