Quand apparut l'hortillon ?
: on ne le sait pas mais il devait être bien vieux déjà quand il fut baptisé de ce nom gracieux par les soldats de César.
Au temps des Gaulois, Amiens qui s’appelait Samarobriva (Pont sur le Somme) était la capitale des Belges-Ambiens.
En 57 avant J.C., Jules César y établit sa chancellerie et, devant la nécessité de nourrir une grande quantité d’hommes, les
Romains ont peut-être commencé à cultiver le fond de la vallée et donc créer les Hortillonnages.
Il faut ensuite attendre le
Moyen-âge pour avoir trace de l’existence des Hortillonnages. On retrouve dans les archives des documents écrits concernant des transactions ; certaines sont d’ailleurs antérieures au XII ème siècle, elles attestent le fait qu’elles étaient cultivées pour la production de légumes.
Au temps de la féodalité, le chapitre de la Cathédrale d' Amiens accorde aux villages de Camon et de la Neuville de larges franchises municipales qui permirent aux habitants de cultiver les hortillonnages.
Dès le XII ème siècle, le quartier Saint Leu se construit et repousse les jardins. A cette époque, Amiens compte parmi les plus grandes villes du Royaume : elle a 10 à 15 000 habitants.
Au XVII ème siècle,à
défaut de
corporation,
les
Hortillons avaient formé une communauté
avec à sa tête "un capitaine"
On voit apparaître
cette communauté
en 1636. Elle soutient
un "fameux" procès contre le Chapitre de la Cathédrale au sujet de la dîme
à payer sur les
aires.
Le 14 août 1666, par arrêt du Parlement, les Hortillons
sont
condamnés à payer, avec l'arriéré, une dîme en nature ou en livres, à leur choix, soit 600 livres. Les frais du procès,
qui a duré 30 ans, s'élèvent
à 1218 livres
avec les
intérêts.
Cette dîme
à payer est supprimée
à la Révolution de 1789.
Le capitaine répartit les impôts et
les
charges, faucardement des rieux, curage etc.
Les hortillons apportaient là leurs "herbes" (légumes) le plus près possible du marché
"aux herbes".
Les Hortillons devaient alors être les uniques fournisseurs en légumes et fruits de l’agglomération.
En 1651, Bonnefond dans « le jardinier français » disait : « les hortillons picards méritent l’honneur d’être appelés les plus fameux jardiniers que tous les autres de toutes les provinces de France »