DIAPORAMA

 

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Ses armoiries : "De sable, (couleur noire) à la fasce dentelée d'argent"

 

             

                                       

 

       

                                                                          

                                                                                                               Une hortillonne fin XXème

 

 

 SAINT FIACRE, PATRON DES HORTILLONS.

  Ce moine, né en Irlande au VIIème siècle est le patron des jardiniers et des horticulteurs.

 

Il est toujours représenté en ermite muni d'une bêche. Il est très vénéré en Bretagne où il n'est jamais venu.

Moine défricheur près de Meaux, il cultivait lui-même son champ. Il délimita son ermitage avec la pointe de son bâton

qu'il traîna toute la journée, le fossé se creusant tout seul.

Il était jadis invoqué pour la guérison des hémorroïdes alors appelées "mal de saint Fiacre".

Il meurt le 30 août 670.

La Saint Fiacre était célébrée fin août à Saint Firmin le Confesseur, vielle église démolie en 1795. Elle était  séparée de la Cathédrale par "une rue étroite où le vent soufflait sans trêve ni merci".

Vers les années 1860, en l'église Saint Firmin du Faubourg de Hem était une petite statue de Saint Fiacre que les hortillons de Saint  Maurice portaient en procession.

Puis la Saint Fiacre fut fêtée en l'église du Sacré-Cœur d'Amiens.

 

 

 

        UN PEU D'HISTOIRE : 

Quand apparut l'hortillon ? : on ne le sait pas mais il devait être bien vieux déjà quand il fut baptisé de ce nom gracieux par les soldats de César.

Au temps des Gaulois, Amiens qui s’appelait Samarobriva (Pont sur le Somme) était la capitale des Belges-Ambiens.

En 57 avant J.C.,  Jules César y établit sa chancellerie et, devant la nécessité de nourrir une grande quantité d’hommes, les Romains ont peut-être commencé à cultiver le fond de la vallée et donc créer les Hortillonnages.

Il faut ensuite attendre le Moyen-âge pour avoir trace de l’existence des Hortillonnages. On retrouve dans les archives des documents écrits concernant des transactions ; certaines sont d’ailleurs antérieures au XII ème siècle, elles attestent le fait qu’elles étaient cultivées pour la production de légumes.

Au temps de la féodalité, le chapitre de la Cathédrale d' Amiens accorde aux villages de Camon et de la Neuville de larges franchises municipales qui permirent aux habitants de cultiver les hortillonnages.

Dès le XII ème siècle, le quartier Saint Leu se construit et repousse les jardins.  A cette époque, Amiens compte parmi les plus grandes villes du Royaume : elle a 10 à 15 000 habitants.

Au XVII ème siècle,à défaut de corporation,  les Hortillons avaient formé une communauté avec à sa tête "un capitaine"

 On voit apparaître cette communauté en 1636. Elle soutient un "fameux" procès contre le Chapitre de la Cathédrale au sujet de la dîme à payer sur les aires.

Le 14 août 1666, par arrêt du Parlement, les Hortillons sont condamnés à payer, avec l'arriéré, une dîme en nature ou en livres, à leur choix, soit 600 livres. Les frais du procès, qui a duré 30 ans, s'élèvent à 1218 livres avec les intérêts.

Cette dîme à payer est supprimée à la Révolution de 1789.

Le capitaine répartit les impôts et les charges, faucardement des rieux, curage etc.

Les hortillons apportaient là leurs "herbes" (légumes) le plus près possible du marché "aux herbes".

Les Hortillons devaient alors être les uniques fournisseurs en légumes et fruits de l’agglomération.

En 1651, Bonnefond dans « le jardinier français » disait : « les hortillons picards méritent l’honneur d’être appelés les plus fameux jardiniers que tous les autres de toutes les provinces de France »

 

 

 

                                                   

              

Les hommes ont une jaquette, une culotte normalement courte,

des bas, des souliers et un chapeau rond :

c'était le costume des paysans du nord sous Henri IV

 

 

L'hortillonne avait sur la tête une sorte de mouchoir                        

qui lui enveloppait négligemment la tête ;

sa robe plate sur le devant, forme par derrière des plis nombreux.

Rien de plus naturel que l'hortillonne soit représentée dans

la galerie des stalles de la cathédrale d'Amiens.

 

 

 

LA BARQUE A CORNET.  (par Octave THOREL)

 

 

                               

 

Le bateau de 1784  : les deux extrémités "les cornets" de même longueur, pointus, également élevés au-dessus de l'eau sont "pontés."

Celui d'arrière est muni d'une cheville verticale à crosse destinée à maintenir une longue rame servant de gouvernail.

La construction du canal en diminuant la vitesse du courant de la Somme a rendu le gouvernail inutile.

 

 

Les cornets, surtout celui de proue, sont relevés pour pénétrer plus avant sur "l'aire" dont le sol a monté avec les alluvions naturelles, les fumiers et la vase extraite des "rieux". Le pont de ces cornets a fatalement disparu avec leur horizontalité.

La cheville n'existe plus, la rame arrière est maintenant remplacée par une pelle en bois, que l'hortillon,  assis sur le bout du cornet manœuvre comme une pagaie. Seule la longue perche dite "aviron" a survécu au passé.

 

               

cf Laetitia et son étude de la barque à cornet.

1840 : marque la fin de la construction du Chemin de Fer qui, au niveau de Longueau, coupera le site.

Après 1850, l’agglomération "Amiens" progresse de façon importante.

Les boulevards extérieurs sont construits après la guerre de 1870-71.

Jusqu’au XX ème siècle,  on a cultivé sans arrêt : même durant la dernière guerre,

les hortillonnages n’ont pas cessé d’être entretenus par les femmes qui remplaçaient les hommes partis au front.

 

 

cf LE MARCHE SUR L'EAU.

 

 

   LA DOYENNE DES HORTILLONNES :

Brigitte LEFEUVRE

cf quelques notoriétés

 

 

    CAMON : LISTE DES HORTILLONS avant 1970

 

ANGOT J.  -   ANGOT Maurice   -   BAUDRY. G.   -  BOURRE Rémi   -   CORNET Jean (Père et fils)  -   DAMENEZ A.  -   DARRAS Maurice  -  DARRAS A.  -  DARRAS Denis  - DARRAS M. DHEILLY   -  DEVAUCHELLE G.   -  GEOFFROY Jacques  -  GRARE Fernand  -  GRARE Roland    - GRARE Robert   - HERICOTTE Onésiphore, Calippe   -  HUYGEN Charles  - HUYGEN  Fernand   -  LECOCQ Mme  - LOTTIN   - OSSART - PLESSIER R.  - QUEVAL Michel   - ROBILLARD André  -  ROBILLARD Georges dit  Jojo   -  ROBILLARD Marcel    -  ROY J.  -  SIMONIN Marcel   -  VANDERTISCHLEN  - VERMEULEN

Laetitia

 

1998 :

 cf "Tcho Légumes des Hortillons".

 

2004 :

 

 Samedi 31 janvier  déclaration de Isabelle GRIFFOIN, représentante de AMIENS METROPOLE auprès du Syndicat pour la protection et la sauvegarde des Hortillons de M. Pelossof.

 "Nous avons récemment acquis des parcelles sur Camon. Rassurez-vous, il n'y a pas de projets secrets de création de parcs d'attractions. Si on le fait c'est pour conforter l'activité maraîchère"

        Les hortillons sont aujourd'hui au nombre de 7.

 

 

Eco –Musée des Hortillons.

 

 

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